Ce dimanche 23 février, Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté les appels déposés par le Canada et la Slovénie qui demandaient la disqualification des trois Français ayant réussi le triplé dans l'épreuve de skicross des JO de Sotchi.
"Les appels sont rejetés", a indiqué le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb. Canadiens et Slovènes avaient saisi en urgence le TAS pour exiger la disqualification des trois Français Jean-Frédéric Chapuis (1er), Arnaud Bovolenta (2e) et Jonathan Midol (3e), faisant valoir que juste avant la grande finale, le personnel de l'équipe de France avait changé la forme de la partie basse des pantalons des skieurs.
Selon eux, cela créait un effet aérodynamique contraire aux règles internationales de compétition de ski acrobatique. Les trois arbitres du TAS ont estimé que les Slovènes et les Canadiens avaient attendu bien trop longtemps pour déposer réclamation auprès de la Fédération internationale de ski (FIS), alors qu'ils avaient 15 minutes pour le faire après la course, selon le réglement.
L'argumentaire sur l'innovation technique a bien été évoqué durant l'audience qui s'est tenue dans la nuit de samedi à dimanche, mais "les protêts tardifs ont coupé court à toute discussion sur le fond", a expliqué Matthieu Reeb. Même si certaines circonstances particulières auraient pu justifier un dépassement du délai de 15 minutes, les Slovènes ont déposé leur réclamation plus de six heures après la course, suivis des Canadiens, ce qui pour le TAS représentait "un laps de temps bien trop important", selon le secrétaire général.
Le Canadien Brady Leman avait chuté en finale, laissant les trois Français signer le premier triplé tricolore aux jeux Olympiques d'hiver de l'histoire.