Plus de prison et moins d'amendes. C'est en ces termes que le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay s'est prononcé, mardi après-midi, dans le cadre de l'affaire dite de la "remballe" au Super U de Langeac, en Haute-Loire. Des peines de prison avec sursis ont été requises pour 3 des 4 prévenus.
Fin janvier, quatre personnes comparaissaient devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. En ligne de mire : le réétiquetage de produits à base de viandes et charcuterie dont la date de péremption était dépassée. Cette pratique, dite de la "remballe", a duré plusieurs années au Super U de Langeac, en Haute-Loire. Le 29 janvier dernier, des peines de prison avec sursis avaient alors été requises à, l'encontre de 3 des 4 prévenus.
Mis en délibéré, le jugement a été rendu mardi après-midi. Le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay s'est montré plus sévère au niveau des peines de prison avec sursis. Moins sévère, en revanche, pour les amendes.
Entre 6 et 9 mois de prison avec sursis
La société "Langeac Distribution" a été condamnée à 15 000 euros d'amende. Contre 40 000 euros requis en janvier par le Procureur de la République.Philippe Boutreux, le propriétaire des Super U de Langeac et d'Aiguilhe (près du Puy), a été relaxé en tant que personne physique.
Le directeur du magasin Langeadois (qui a démissionné depuis l'affaire), a écopé de 9 mois de prison avec sursis et de deux amendes de 2 000 et 300 euros. Contre 3 mois avec sursis et 3 000 euros d'amende requis.
Les anciens responsables des rayons boucherie et charcuterie étaient également poursuivis. Le premier a été condamné à 9 mois de prison avec sursis et 2 00 euros d'amende. Requis : 2 mois avec sursis et 2 000 euros d'amende.
La seconde : 6 mois avec sursis. Contre 1 mois avec sursis et 1 000 euros.
En outre, des interdictions d'exercer des postes de direction ou de maîtrise dans le commerce ont été prononcées à l'encontre de l'ancien directeur du super marché et des deux chefs de rayons.
L'association UFC Que Choisir recevra 10 000 euros de dommages et intérêts.
Les personnes condamnées ont dix jours pour faire appel de cette décision.