Il n'y a pas que les hommes, les animaux aussi étaient mobilisés durant la Première Guerre Mondiale. Ils ont accompagné, soutenu, aidé les soldats sur le front. A Clermont-Ferrand, une exposition leur rend hommage jusqu'au 18 avril.
L'Histoire, sans doute ingrate, les a presque oubliés... Et pourtant, durant la Première Guerre Mondiale, de nombreux animaux ont été mobilisés comme les hommes, réquisitionnés par le Ministre de la guerre.
"Mobilisation pour manger, il fallait nourrir ces millions d'hommes mobilisés ; mobilisation pour tracter, il fallait amener des canons ou des hommes à proximité du front ; mobilisation pour améliorer les transmissions", énumère Fabrice Boyer, directeur de la bibliothèque Clermont Université.
Ainsi, onze millions de chevaux ont été emportés entre 1914 et 1918. Soixante mille pigeons ont servi de messagers au-dessus des tranchées. Des chiens de guerre ont été dressés pour devenir agents de liaison, patrouilleurs ou secouristes.
"L'idée, c'est de se mettre du côté des animaux pour essayer de voir ce qu'ils ont pu vivre", explique Eric Baratay, spécialiste de l'histoire des animaux. "Il y a eu effectivement cette vision d'un calvaire des animaux. Et puis, on l'a oubliée à partir des années 30 pour la redécouvrir depuis les années 90. Et là, il y a une reconnaissance, on le voit très bien. Ce n'est pas venu des historiens, mais des amateurs, de ceux qui étaient intéressés par la Première Guerre Mondiale et qui, petit à petit, se sont mis à s'intéresser aux animaux".
Des photographies, des archives filmées témoignent de cette histoire commune entre les hommes et les bêtes. Baptisée "Chienne de Guerre", cette exposition est à découvrir jusqu'au 18 avril à la bibliothèque de Clermont Université, sur le campus des Cézeaux.