La Fédération française des motards en colère (FFMC), avec le soutien de l'Union des Usagers de la Route, organise une journée de protestation contre l'éventualité d'une baisse des vitesse autorisées. Des manifestations sont prévues dans toute la France et à Lyon ce samedi 12 avril.
Dans le Rhône
Des perturbations sont à prévoir car les manifestants se réuniront sur la place Bellecour
à partir de 13h30. Ils protestent contre la décision d'abaisser la vitesse maximale autorisée sur le réseau routier national et départemental, à 80km/h. Une décision prise par Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, qui devrait être effective d'ici l'été prochain. Le but : diviser par deux la mortalité sur la route. Mais pour la FFMC 69, il s'agit d'une énième « surenchère sécuritaire », symbole d'une « politique du bâton ». « La sécurité routière devrait au contraire être fondée sur le partage de la route, l’apaisement des comportements, la formation et l’information des usagers du réseau routier » estime la FFMC 69, dans un communiqué. Plusieurs associations d'automobilistes, comme la Ligue des conducteurs et l'Union des usagers de la route, se sont ralliées à l'appel de la fédération. Le cortège devrait traverser le centre-ville à partir de 14h, et se diriger vers le périphérique nord. Un retour sur la Presqu'île est attendu dans l'après-midi.
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Une colère partagée
L'appel à manifester est national. Une grogne qui sera visible sur les routes de France les 12 et 13 avril prochains. La colère n'épargne pas les automobilistes, certains se joindront aux motards. A Metz et Épinal, par exemple, trois manifestations, à l’appel de l’Union des usagers français de la route paralyseront la circulation quelques heures, les motards seront accompagnés d’usagers de la route de tous horizons : particuliers, taxis, transporteurs…
La sécurité n'est pas une affaire de chiffres!
70 % des accidents en ville
Lors de chutes en centre-ville, les pilotes de deux-roues peuvent se blesser contre le mobilier urbain, même à 30 km/h. Les normes Cerema, qui participent pourtant à l'amélioration de la sécurité des usagers en ville, ne sont toujours pas obligatoires. 70 % des accidents ont lieu aux intersections dans les centres-villes et là force est de reconnaître que la vitesse n'est pas en cause. En l'espèce, il s'agit davantage de problèmes de comportements au volant..