Rouler à 80? Les motards sont contre et manifestent

De Paris à Lyon en passant par Amiens, Rennes ou Antibes, des milliers de motards en colère manifestent ce samedi 12 avril contre une éventuelle limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, "surenchère sécuritaire" et "politique du bâton" qu'ils jugent contre productives.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Motos japonaises, américaines, side-car, Harley Davidson... sont rassemblés, des fanions blancs et rouges "Non à la baisse des limitations de vitesse" ou

12/04/2014 © Stéphanie Loeb
"Répression routière, trop c'est trop" sont fixés aux guidons des motos. "Ce n'est pas la vitesse qui tue sur les routes, c'est le comportement des gens.
Il faut former les citoyens dès l'école", dit Jean-Marc Belotti, président de la Fédération française des motards en colère (FFCM) Paris, qui s'attend à 6.000 personnes dans la capitale et "plusieurs dizaines de milliers de personnes en France".
"On s'attaque à un faux problème", déplore aussi à Lyon David Thomas, coordinateur des "motards en colère 69", alors que plusieurs milliers de motards affluent place Bellecour en faisant ronfler leurs moteurs.
Quelque 3.500 manifestants sont attendus, selon lui, et prévoient de mener une opération escargot autour de Lyon. Il vont notamment emprunter une partie de l'A6 au nord de la ville, ce qui risque d'accentuer les bouchons des départs en vacances de Pâques.
Des manifestations sont prévues samedi et dimanche dans plus de 70 villes à l'appel de la FFMC, avec le soutien de l'association de l'Union des usagers de la route (UUR) ou encore de l'association 40 millions d'automobilistes.

Prolonger la rentabilité des radars
"Tous les usagers sont invités à rejoindre les motards, car tous sont concernés par l'inflation sécuritaire et les politiques répressives injustifiées", jugeait
l'UUR à la veille des manifestations. Le Centre national de la sécurité routière (CNSR) doit étudier le 16 mai des recommandations pour réduire le nombre d'accidents de la route. Parmi elles, le passage de 90 à 80km/h de la vitesse autorisée sur les routes secondaires, où ont lieu 66% des accidents. Son avis est consultatif et la décision reviendra au ministre de l'Intérieur. Selon les spécialistes de la sécurité routière, les limitations de vitesse, contrôlées
depuis dix ans par les radars automatiques, ont participé à la baisse spectaculaire de la mortalité routière, passée de 7.242 tués en 2002 à 3.250 en 2013. L'objectif désormais fixé par le ministère de l'Intérieur:  passer sous la barre des 2.000 d'ici 2020.
Mais pour les motards, envisager la baisse des accidents uniquement par le biais d'un abaissement de la vitesse, en vertu de formules mathématiques
"contestables", revient à ignorer les autres causes telles que "le manque de vigilance, le non-respect des distances de sécurité, l'usage du téléphone en conduisant..." L'objectif d'une nouvelle réduction de la vitesse viserait aussi, selon eux, à "prolonger la rentabilité" des radars automatiques.
Comme "propositions alternatives", la FFMC demande notamment un renforcement de la formation initiale et continue des conducteurs et une amélioration des infrastructures routières, prenant en particulier en compte la vulnérabilité des deux-roues motorisés. "On ne fait de la sécurité routière que par la politique du bâton, alors qu'on peut faire d'autres choses, comme améliorer les glissières de sécurité ou l'éclairage sur les autoroutes", suggère ainsi le président des motards en colère parisiens. "Nos dirigeants nous  prennent pour des ânes avec leurs mesures de sécurité tirelire
(...). Ca suffit!  Vive la moto, vive la liberté", a lancé Jean-Marc Belotti.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT. Qu'est-ce qu'être agriculteur aujourd'hui ? Est-ce une vocation ou un sacerdoce ? comment préparer l’avenir ? La relève est-elle prête ?

regarder