La SEITA devrait fermer son usine de Nantes mais conserver celle de Riom

Le fabricant de cigarettes Seita, filiale du britannique Imperial Tobacco, devrait annoncer mardi son projet de fermer l'usine de Nantes qui emploie 327 salariés, ainsi que son centre de recherche de Bergerac (Dordogne, 30 salariés), dans le cadre d'un plan de restructuration, selon le Figaro lundi.

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"La Seita a convoqué mardi un comité central d'entreprise extraordinaire", annonce le quotidien. "L'information ne sera confirmée que demain (mardi), nous avons un CCE au siège social à Paris à 11h, nous n'avons pas eu d'éléments nouveaux depuis le 24 mars", a confirmé à l'AFP Michel Laboureur, secrétaire CGT du CCE, salarié de l'usine de Nantes.
           
Le 24 mars, dans un communiqué de la fédération CGT des tabacs révélé par l'AFP, les représentants syndicaux avaient annoncé avoir eu vent d'"un projet de restructuration qui impacterait un tiers des 1 180 salariés de la Seita en France". Ils avaient alors déjà indiqué que ce projet risquait d'aboutir à la fermeture de l'usine de Nantes, ainsi que du centre de recherche de Bergerac (Dordogne).
 
Selon le Figaro, la Seita devrait donc bien "annoncer son projet de fermer la plus importante des deux dernières usines de cigarettes en France. Située à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, elle emploie 327 salariés et a produit l'an passé 12,2 milliards de cigarettes blondes: principalement des Gauloises et des Gitanes". Propriétaire de la Seita, le groupe anglais Imperial Tobacco a lancé un plan d'économie de 385 millions d'euros d'ici à 2018, dont 72 millions cette année, explique le journal. La restructuration annoncée mardi devrait comprendre également la cession du centre de R&D de Bergerac (30 salariés) et une réorganisation de la force de vente, "sans impact sur l'emploi", selon un représentant du personnel, écrit le quotidien.
 
Le centre de battage de tabac du Havre (100 salariés) et l'usine de Riom (200 salariés, 9 milliards de cigarettes) devraient être préservés, toujours de même source. La hausse de 20 centimes du paquet de cigarettes intervenue début janvier se fait fortement sentir. Sur les trois premiers mois de l'année, les ventes chez les buralistes ont dégringolé de 8,9 % en volume et de 2,2% en valeur, indique Le Figaro.
 
Mais "quand on voit les chiffres de l'OMS, la consommation de tabac augmente dans le monde, en France elle descend, mais nous on fabrique à plus de 60% à l'export, on n'a aucune raison de fermer: on est rentable, on produit bien, on produit de bonne qualité...", s'est insurgé lundi M. Laboureur.
 
La Seita, dont le siège est à Paris, emploie environ 1 150 salariés sur cinq sites en province: deux usines de production de cigarettes, à Nantes et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret), selon les données communiquées par l'entreprise. Rebaptisée Altadis entre 1999 et 2008, après la fusion avec son homologue espagnole la Tabacalera, l'ex-régie publique française des tabacs fabrique les marques Gauloises, News et Gitanes. Elle a été reprise en 2008 par Imperial Tobacco, qui avait alors supprimé un millier d'emplois, la moitié des effectifs. "Ils ont pillé tout ce que possédait la Seita, tout vendu l'immobilier, pour rentrer un maximum de cash, ils continuent...", a déploré M. Laboureur.
           
Les salariés de la Seita à Nantes sont convoqués à une assemblée générale devant leur usine mardi à midi, pour être informés par les syndicats du résultat du CCE.

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