C'est officiel : une cure thermale améliore la qualité de vie après un cancer du sein et elle diminue le risque de récidive. C'est ce que prouve l'étude menée en Auvergne et validée au niveau international. Les résultats viennent d'être publiés dans la plus grande revue européenne de cancérologie.
Chaque année en France, on recense en moyenne 48 800 nouveaux cas de cancer du sein. Dont 75% de guérisons ou rémissions prolongées.
C'est à ces femmes, ayant subi les traitements les plus lourds et jugées en rémission complète de leur cancer, que s'adressait cette cure de réadaptation en établissement thermal.
Dans le cadre de l'étude PACThe (Programme d'Accompagnement et de réhabilitation post Thérapeutique) menée à l'initiative du centre Jean Perrin et de Thermauvergne, avec le Pôle Santé République à Clermont-Ferrand.
Des bénéfices durables
Une étude menée dans trois des onze stations auvergnates : Vichy, Châtel-Guyon et le Mont Dore. Durant un peu plus de 2 ans. Auprès de 251 patientes auvergnates.
Une cure qui a largement amélioré la qualité de vie des patientes. Avec des résultats parfois surprenants. Comme l'amélioration, sur plus de 2 ans, de la qualité du sommeil. Bon nombre d'entre elles ont retrouvé leur optimisme et sont beaucoup moins dépressives. Plus de la moitié ont repris une activité physique régulière. On a aussi noté une perte de poids. Et surtout une diminution du risque de récidive.
Avec un recul de plus de deux ans, on peut donc affirmer que ces bénéfices sont durables.
Un protocole unique
Un protocole d'accompagnement post cancer unique. Au programme : différents types de soins thermaux (quatre par jour), des activités physiques individualisées (deux par jour), des cours d'éducation nutritionnelle ainsi que des consultations avec un psychologue. Sans oublier des esthéticiennes à la disposition des convalescentes désirant être en harmonie avec leur visage.
Un programme post-cancer à Vichy
Pour l'heure, seuls les Thermes de Vichy continuent à décliner ce programme. Dans le cadre d'une cure conventionnée de 18 jours. A laquelle il convient de rajouter un module spécifique. Un séjour post-cancer. Non pris en charge par la Sécurité Sociale.
C'est le combat actuel du professeur Yves-Jean Bignon, instigateur principal de l'étude PACThe.