Haute-Loire: Un père de famille jugé pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une lycéenne

Le procès d'Alain Delannoy, père de famille sans antécédents jugé pour avoir séquestré, drogué, violé et tué une lycéenne de 19 ans, Gala Mulard, s'est ouvert mardi devant les assises de Haute-Loire.

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La cour n'a pas abordé les faits, entièrement reconnus par l'accusé, mais a entamé le récit de sa vie chaotique, marquée par la violence et l'alcoolisme de ses parents, plusieurs années dans la rue, puis la construction de son propre foyer. "Je n'en ai plus beaucoup de bonnes, des qualités. Mais j'ai essayé d'être sérieux. On pouvait compter sur moi, et j'étais pas un méchant garçon", a articulé entre deux sanglots ce grand brun aux cheveux ras, qui encourt la perpétuité.
 
Alain Delannoy, 39 ans, a mimé les brutalités de son père, qui "élevait au ceinturon" les quatre enfants, et est soupçonné d'inceste sur toute la fratrie, en particulier sur les deux sœurs. L'une d'elles, en hôpital psychiatrique, a sombré dans l'alcool et "décroche neurologiquement", a-t-il raconté. Après une première beuverie à 13 ans avec son père et l'un de ses amis, le garçon a découvert le cannabis, abandonné sa scolarité et échoué pendant trois ans dans la rue, où son frère l'a initié aux drogues dures et aux médicaments.
 
Mais à 21 ans, Alain Delannoy, qui jongle et joue de la guitare pour subsister, croise le regard de sa future épouse, alors étudiante. En deux jours, il intègre un foyer de réinsertion, puis arrête drogue et alcool et enchaîne les missions d'intérim. Le couple donne naissance à deux fils, aujourd'hui âgés de 13 et 15 ans, mais alterne pendant des années vie commune et séparations. Handicapé par une hépatite C contractée dans la rue, Delannoy recommence à fumer puis, à partir de 2010, à boire.
           
Le 25 mars 2012, peu de temps après avoir perdu son dernier emploi, il raccompagne une lycéenne de 19 ans chez elle, à Yssingeaux, après une soirée arrosée. Selon son propre récit, il décide dans la voiture de la conduire chez lui pour la violer. Après avoir drogué sa victime "pour ne pas la faire souffrir", il lui inflige une longue nuit de sévices, puis la laisse seule une journée entière, ligotée et bâillonnée. La retrouvant agonisante, il tente de lui donner un bain, lui injecte un nouveau cocktail de médicaments, puis l'enterre dans un bois.
 
L'audience s'est poursuivie avec les expertises psychiatriques. Alain Delannoy est décrit comme "intelligent mais fragile." Son avocat Marcel Schott plaide en sa faveur et parle d'un homme "bourré de remords" : "Quand vous avez un enfant déstructuré qui a connu la drogue, l'alcool et les violences, voilà comment on arrive à une personnalité qui est au bout du rouleau et qui craque."

Le verdict est attendu vendredi.

Compte-rendu d'audience Gérard Rivollier et Elodie Monnier. Intervenant : Marcel Schott Avocat de la Défense.

 

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