La première édition du TEDx Clermont a eu lieu samedi. Cette conférence dédiée aux partages d'idées avait pour thématique l'innovation et la tradition. Le public a pu écouter, notamment, Pierre Dupasquier, l'ancien patron de la compétition chez Michelin, et Fabien Marret, créateur de Monbento.
C'est devant une assemblée de cent personnes, le maximum autorisé pour cette première édition de la conférence TEDx Clermont, que sept orateurs ont pris la parole, samedi après-midi, salle Conchon. Dans ce public, des curieux, des étudiants, parfois étrangers, des clermontois, mais aussi des parisiens. S'ils sont ici, c'est d'abord parce qu'ils sont curieux et souvent connaisseurs de ces conférences d'un autre type.
Les conférences TED sont nées dans les années 80 aux Etats-Unis. Depuis, le monde entier s'arrache la licence. Samedi, à Clermont, l'assistance a pu chanter du gospel avec Sandrine Musel, écouter la fabuleuse histoire de Fabien Marret qui voulait se lancer dans le smoothie au retour d'un voyage en Australie et qui a fini par fabriquer des bentos, ou rire aux anecdotes de Pierre Dupasquier, l'ancien grand manitou de la compétition chez Michelin, expliquant à quel point les sports mécaniques reposent d'abord sur des facteurs purement humain. Au total, sept speakers ont pris la parole, tous dans des domaines différents, mais avec un point commun : ils ne devaient pas parler plus de 18 minutes. C'est la règle.
Ces conférences reposent sur le concept que certaines idées valent la peine d'être partagées, ne serait-ce que parce qu'elles pourraient changer le monde, ou tout au moins notre vision de celui-ci. Franck Ramus a pris la parole en premier, samedi après-midi. Dans son exposé, il a été question d'hommes, de femmes, de tailles de cerveau et de conclusion qu'on pouvait en tirer. Conclusion de ce docteur en sciences cognitives : "les femmes ont des cerveaux plus petits que les hommes mais ça n'a aucune influence sur les tests de QI".
Innover, c'est toujours le fruit d'un hasard ou d'un besoin. - Fabien Marret
Après lui, Fabien Marret a raconté comment la volonté de créer un bar à smoothie d'un retour d'Australie a abouti au lancement d'une société spécialisée dans la conception de bentos, ces petites boites à repas aux origines japonaises. Il a expliqué comment sa compagne et lui ont vu leur idée première évoluer face à la contrainte. "Innover, c'est toujours le fruit d'un hasard ou d'un besoin", explique l'entrepreneur clermontois. Sans jamais baisser les bras, ils se sont adaptés, accrochés même quand les banques leur refusaient des prêts. Bien vu ! Aujourd'hui, Monbento c'est 20 salariés, 4 filiales, 40 pays distribués et surtout le Japon comme premier client ! Il conclut : "on peut partir de rien, avoir beaucoup d'envie, et réussir à créer son entreprise".
Dans quelques jours, les sept "talks" seront disponibles en dix langues sur le site de TEDx Clermont.