Depuis l'Irak, le cardinal Barbarin s'élève contre l'exode forcée

Le cardinal Philippe Barbarin a estimé, ce mardi 29 juillet, sur de nombreux médias qu'il fallait encourager les chrétiens d'Irak menacés par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) à rester dans ce pays qui est le leur avant tout. 

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Le primat des Gaules était a répondu à nos confrères depuis l'Irak, où il conduit une délégation de la Conférence des évêques de France venue apporter son soutien aux chrétiens victimes de menaces et d'exactions de la part de l'EI.
L'archevêque de Lyon a rencontré lundi 28 jullet à Erbil, dans la région du Kurdistan irakien, des chrétiens qui s'y sont réfugiés après avoir quitté
Mossoul "dans une situation de grande précarité".
Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains de l'EI, ont fui en masse après un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux. Les chrétiens étaient 1,5 million en Irak avant la première guerre du Golfe, ils ne sont plus que 400.000 aujourd'hui et leur présence est réduite à quelques familles à Mossoul, selon leurs soutiens en France.
Interrogé sur la proposition faite lundi par le gouvernement français de favoriser l'asile des chrétiens d'Irak, le cardinal Barbarin a souligné qu'"hier, à la cathédrale d'Erbil, tout le monde en parlait". "C'est à la fois quelque chose de bon de la part de la France, de généreux, et de difficile parce qu'on va aggraver l'exode et on va aggraver la situation", a estimé l'archevêque.
"Il vaut mieux partir que de se faire tuer évidemment, mais le but n'est pas que tout le monde parte, c'est qu'on arrive à rester et à continuer à vivre ensemble", a ajouté Mgr Barbarin, relevant que les chrétiens d'Irak avaient "édifié, comme dans beaucoup d'autres pays de cette région, un art de vivre ensemble qui est aussi une grande richesse pour l'humanité".
Le cardinal-archevêque de Lyon est en visite en Irak, il est accompagné, durant les trois jours qu'il doit passer là bas, par Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry et membre du Conseil pontifical pour les relations inter-religieuses, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Oeuvre d'Orient, association française d'aide aux chrétiens d'Orient.

 

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