Le 5 juillet dernier, un père autrichien a été stoppé à 3.200 mètres d'altitude, alors qu'il entreprenait l'ascension du Mont-Blanc avec son fils de 5 ans. Ce massif reste l'objet de tous les challenges, au détriment des règles de sécurité.
Vaincu pour la première fois, il y a plus de deux siècles, le Mont Blanc reste encore aujourd'hui le challenge des alpinistes. Chaque été, plus de 20 000 tentatives d'ascension sont recensées. Il s'agit bien de tentative car gravir ces 4 810 mètres n'est pas à la portée de tous.
Pourtant, certains parents emmènent leurs enfants à l'assaut du Mont-Blanc, même très jeunes. Comme ce petit garçon de cinq ans suivant son père, la semaine dernière. Stoppés par les secours, ils approchaient du refuge du Goûter, à 3.200 mètres d'altitude. Selon les gendarmes qui ont essayé de leur faire rebrousser chemin, ils n'étaient pas assez équipés: "Ils n'avaient qu'un casque pour deux, une paire de crampons pour deux, l'enfant avait des chaussures en toile... On espère qu'ils ont fait demi tour."
À la fin du mois de juillet, c'est un Américain qui avait tenté de battre le record du monde des plus jeunes alpinistes ayant vaincu le Mont-Blanc en emmenant ses enfants de 9 et 11 ans à l'assaut du massif. Il avait mis un terme à l'ascension après que ses enfants aient été emportés par un début d'avalanche et rattrapés de justesse. Espérant pouvoir faire de leur challenge une émission télé-réalité, le père a tout filmé, y compris le moment de l'incident.
Aucune réglementation ne régit le massif et certains le déplorent. Les guides remarquent par exemple que certains touristes venus pour quelques jours, veulent absolument "faire le Mont-Blanc", sans se préoccuper de la météo ou de leurs conditions physiques. En moyenne chaque année, ce sont 40 personnes qui perdent la vie dans le massif du Mont-Blanc.
