Entre les interventions répétées des intermittents et les thèmes des pièces, l'idée de ce 19ème festival d'Aurillac, c'est de choquer les esprits, et engager une réflexion sur le monde contemporain. Le spectacle Trust, qui ouvre le festival, ne fait pas exception à cette démarche, bien au contraire.
Il y a la compagnie La Passante, et son Cirquélix, véritable éloge de la lenteur dans une société où tout se précipite. Il y a aussi Mutation, de Système K, qui invite à ‘‘réinventer la rencontre’’. Ou encore, Trust, de la compagnie Merci, habituée d’Aurillac, qui a donné le coup d’envoi de ce festival de théâtre de rue.
En phase avec les revendications des intermittents du spectacle, qui constituent 90 % des personnes mobilisées pour l’événement, le message est clair à Aurillac : la société doit être repensée. L’association ECLAT, organisatrice du festival, ainsi que le maire d'Aurillac, se sont d’ailleurs dits ‘‘solidaire’’ des intermittents et de leurs combats.
Trust, regard sur une amertume banalisée
C’est donc la pièce Trust, écrite par l’auteur allemand contemporain Falk Richter, et interprétée pour la première fois par la compagnie Merci, qui ouvre les festivités, sans ménagement. Elle passe au crible des tranches de vie, un couple qui se délite, une stagiaire au bord de la crise de nerfs… et interroge le public sur ces scènes qui ne choquent plus.Pour Solange Oswald, metteur en scène de la pièce, l’œuvre est résolument politique, comme la plupart des travaux de la compagnie Merci :
Pendant 4 jours, la compagnie invite le spectateur à une véritable confrontation avec le monde d’aujourd’hui. Elle l’invite, ou plutôt, le convoque :
Le spectacle se joue jusqu’à samedi, au Parapluie, centre international de création artistique, à Naucelles, près d’Aurillac.
Retrouvez le reportage de Valérie Riffard, Laurent Pastural et Lydie Ribes dans son intégralité :