Les artistes réunis à Aurillac n'auront pas manqué d'inscrire leur lutte à la programmation du festival. Leur message est bien passé auprès du public et aucun spectacle n'a été annulé. Le maire regrette cependant la prise de la mairie par les intermittents.
Les artistes et intermittents ont inscrit leur lutte contre la nouvelle convention chômage (NDLR : une nouvelle convention qui durcit les règles d'indemnisation des intermittents) à la programmation de ces trois journées de festival. Car pour les artistes, Aurillac était le rendez-vous à ne pas manquer socialement.
Si la population les a soutenu dans leur lutte, pas question de tout mélanger. La prise de la mairie, le 22 août dernier, par un collectif de précaires n’a pas du tout été appréciée. Pierre Mathonier, maire socialiste d'Aurillac, explique que cette "prise d'otages" n'aurait jamais du arriver :
« je pense que ça n’a pas du tout été apprécié par les aurillacois, mais aussi par les artistes et intermittents qui savent qu’à Aurillac il se fait un vrai travail pour défendre la création artistique et les arts de la rue [...] Il ne sert à rien de prendre cette ville en otage et de stigmatiser ses élus »
Beaucoup de débats et de prises de paroles ont eu lieu durant cette semaine de festival pour alerter la population. Mais aucun spectacle n'a été annulé. Les intermitents poursuivront leur lutte, à travers d'autres actions, afin que les partenaires sociaux et le gouvernement engagent de nouvelles négociations.
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