Au moins 454 personnes sans domicile fixe sont décédées en France en 2013 (517 si on prend en compte les ex-SDF) , selon le bilan final du collectif les Morts de la Rue, qui comptabilise toute l'année ces décès. Soit une hausse de 16 % par rapport à 2012. La région Rhône-Alpes recense 30 décès.
Pour la seconde fois consécutive, le collectif "Les Morts de la rue" vient de publier les résultats de l’enquête concernant le nombre de SDF décédés au cours des douze derniers mois. Ce recensement n'est pas exhaustif, souligne le collectif, qui recueille les informations via les associations, les services du 115 ou du Samu social, les foyers d'hébergement, les pompiers, les travailleurs sociaux, certains services de police, les particuliers, les hôpitaux, les mairies ou encore les pompes funèbres.
Au total, 517 décès ont été transmis au collectif en 2013 : 454 étaient SDF et 63 anciennement SDF. La majorité d'entre eux sont des hommes (91,3%). Parmi eux, le collectif a dénombré 15 enfants décédés (soit 3,3% des SDF), un chiffre en forte hausse par rapport à 2012 (trois enfants décédés), en cohérence avec l'augmentation du nombre de familles hébergées par le 115 ou vivant dans des bidonvilles.
Dans la rue, la mort est plus précoce. Selon le collectif, l’âge moyen des personnes décédées est de 53,4 ans en Ile-de-France et 48,4 ans en Province, contre 77 ans en moyenne pour la population générale (chiffre de 2011). Ceux dont la cause du décès est connue (61,5% des cas) ont souvent succombé à des morts violentes (agressions, accidents ou suicides), mais aussi à des cancers ou des maladies cardiovasculaires.
La période hivernale, de janvier à mars, représente un tiers des décès recensés.