Clermont-Ferrand: un antiquaire poursuivi par les héritiers de l'illustrateur de la Bibliothèque verte

Les héritiers du dessinateur français Paul Durand, connu notamment pour ses illustrations des couvertures de la Bibliothèque verte, ont réclamé la restitution d'une centaine de dessins et aquarelles achetés par un antiquaire auvergnat, mardi devant le tribunal d'instance de Clermont-Ferrand.

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Décédé en 1977, Paul Durand marqua des générations entières de lecteurs par ses très nombreuses illustrations de romans publiés, notamment aux éditions Hachette et J'ai Lu dans les années 50 à 70. L'affaire débute en mars 2012 lorsqu'un antiquaire clermontois achète pour 700 euros un lot de 130 tableaux et aquarelles signés du dessinateur lors d'une vente aux enchères dans cette ville.

Souhaitant vendre le lot pour un prix d'ensemble de 15 000 euros, il contacte quelques jours plus tard ses héritiers. Ces derniers décident alors de saisir la justice, qui procède à une saisie conservatoire des œuvres. "Je me suis retrouvé avec un huissier, un avocat et deux gendarmes sur ma propriété, comme si j'étais un bandit", relate l'antiquaire à l'issue de l'audience.

Pour l'avocat de la veuve et des enfants de Paul Durand, ses clients en sont les seuls propriétaires. "Ils ont un droit moral qui leur permet de demander que ces œuvres, qu'ils veulent protéger, ne soient pas dispersées", a expliqué Me Frédéric Masselin lors de l'audience. "Paul Durand ne les a jamais cédés. Il travaillait toujours avec des contrats d'éditeurs, qui les lui restituaient  (...) Leur mise en vente aujourd'hui n'est donc pas normale" a martelé l'avocat, expliquant par ailleurs que ces dessins suscitent actuellement un "regain d'intérêt" et qu'ils pouvaient donc "être à nouveau réédités".

De son côté, l'avocat de l'antiquaire a estimé qu'il y avait eu "un transfert de propriété" lorsque ces gouaches et aquarelles ont été "délibérément abandonnées dans une benne à ordures" en 1995 lorsque l'éditeur Delagrave qui les conservait a été racheté par Flammarion. "Il est surprenant que 38 ans plus tard on vienne revendiquer la propriété de ces œuvres alors qu'il n'a jamais été justifié pendant ces années de moindres diligences par les ayants droit de monsieur Paul Durand pour les retrouver", a estimé Me Jean-Hubert Portejoie. "Mon client avait la possibilité de les vendre une par une. Il aurait d'ailleurs fait une plus grosse plus-value. C'est tout à son honneur de prendre attache avec les ayants droit" pour ne pas les disperser, a-t-il encore souligné.

Le jugement est attendu le 28 octobre.

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