"Savoirs pour réussir" est active dans 12 villes en France, dont Grenoble, Chambéry et Annecy. Coup de projecteur sur cette association à l'occasion des journées nationales d'action contre l'illettrisme qui se déroulent jusqu'au 12 septembre.
L'illettrisme en France concerne encore 9% de la population, soit plus de deux millions et demi de personnes. Elles ont bien eu un parcours scolaire mais ne maîtrisent pourtant pas les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul. Les conséquences se mesurent au quotidien: manque d'automonomie et handicap social et professionnel. Mais on peut en sortir. Un vaste réseau d'associations se démène pour aider les adultes et bien sûr les jeunes entre 18 et 25 ans qui représentent à eux-seuls, 9% des illétrés. Ils ont perdu le goût d'apprendre et l'envie d'entreprendre.
Pour Jean-Baptiste Reignier, membre de l'association "Savoirs pour réussir", la lutte contre l'illettrisme doit passer par un système de tutorat et d'ateliers sociaux-éducatifs... Une démarche qui peut prendre jusqu'à 23 mois.
Interview
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Chaque année, plus de 50.000 jeunes âgés de 17 à 18 ans sont repérés en situation d'illettrisme lors des Journées Défense et Citoyenneté.
Mais l'illettrisme va désormais au-delà du simple lire-écrire-compter. En milieu professionnel, il ne concerne pas uniquement les très bas niveaux de qualification mais des postes plus élevés, d'encadrement intermédiaire, par exemple, où les salariés sont victimes d'une non-maîtrise de certaines compétences comme connaître quelques mots d'anglais ou les nouvelles technologies.