Le conseil des Prud'hommes d'Annonay a donné raison aux 49 ex-salariés d'Iveco à Annonay. Ces derniers voulaient faire reconnaître le préjudice anxiété dû à leur forte exposition à l'amiante pendant des années.
Cette reconnaissance pourrait faire jurisprudence. Le conseil des prud'hommes juge que les anciens salariés présentent "un préjudice d'anxiété spécifique et certain entraînant un bouleversement des conditions d'existence."
Dans son délibéré, le conseil estime que "le préjudice a un lien causal direct avec le fait de l'employeur, à savoir l'exposition aux risques de l'amiante."
La société Iveco est donc condamnée à verser entre 3 000 et 25 000 euros d'indemnités aux plaignants. Une indemnisation échelonnée qui s'expliquerait par le nombre d'années passées dans les ateliers d'Anonnay.
La décision est susceptible d'appel, a rappelé Me Camille Lasoudris, l'avocate des 49 ex-salariés.