Mourad Farès, originaire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a été mis en examen par un juge antiterroriste parisien pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste pour des délits commis
en France et en Syrie. Il a été placé en détention provisoire.
Mourad Farès est soupçonné d'avoir été un propagandiste du jihad en Syrie.
Arrêté mi-août en Turquie, il a été remis mercredi aux autorités françaises qui
le soupçonnent d'avoir oeuvré au recrutement de Français.
Agé de 30 ans, il est "un individu particulièrement dangereux,
proche des mouvements terroristes jihadistes", a affirmé le ministre de l'Intérieur
Bernard Cazeneuve dans un communiqué.
Si l'arrestation en Turquie de cet homme remonte à la mi-août, l'annonce de Bernard
Cazeneuve intervient quelques jours avant la présentation à l'Assemblée nationale
d'un nouveau projet de loi antiterroriste.
En France, environ 950 personnes sont impliquées dans les filières syriennes,
qu'elles y combattent actuellement (350), qu'elles soient en transit (150), rentrées
(180), ou qu'elles aient des velléités de départ (220), selon un récent rapport
parlementaire.
Mourad Farès était en Syrie "sur le théâtre des opérations
depuis juillet 2013 jusqu'en août", selon Bernard Cazeneuve.
Une source proche du dossier estime que Mourad Fares a pu
quitter la Syrie pour fuir l'Etat islamique (EI), groupe dont il est un transfuge
et qui prenait l'ascendant dans la région où le Français oeuvrait pour le compte
du mouvement concurrent, le Front al-Nosra. "Il était un des principaux recruteurs
de Français, si ce n'est le principal" pour Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda.
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