Le méchante créature a élu domicile entre Rhône et Saône. Rassurez-vous, pas dans la rue. Mais au musée du cinéma et des miniatures. Le fruit d'un travail de remise en état de plus d'une année.
Désormais, c'est au musée du Cinéma et des miniatures qu'il faut se rendre pour frissonner. C'est là que l'équipe du musée a restauré la créature cauchemardesque qui a hanté pendant près d'une génération les esprits des spectateurs amateurs de sueurs froides.
Le monstre dort maintenant à Lyon. Tout remonte à il y a deux ans, lorsque l'établissement lyonnais a acheté la bestiole aux studios hollywoodiens pour la modique somme de 40 000 dollars. Elle traînait alors dans les hangars à décors, à moitié démontée, le corps éventré pour cause de pièces réemployées dans d'autres automates.
Il aura fallu une année de travail conduite par une dizaine de spécialistes pour restaurer le terrible personnage.
Outre la fausse peau en latex, la mécanisation a dû être révisée en totalité. Sur les soixante douze mouvements initiaux, la moitié ont été conservés après moult réglages et une sérieuse remise en état. La vitesse desdits mouvements a été ralentie également, pour préserver la bête au maximum. Car du haut de ses six mètres quand elle est dépoyée, Reine Alien fonctionnera à longueur de journée ! Ecoulement de bave et salive comprise...
Cerveau moteur, mouvements hydrauliques, à câble ou pneumatiques : l'ingéniosité était au rendez-vous de la magie des trucages avant l'ère du tout numérique.
Rencontre avec la bête en vrai signé Frédéric Llop et Valérie Benais
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