Le deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf) a décidé lundi 15 septembre d’étendre son préavis de grève reconductible, initialement prévu de lundi à jeudi en déplorant «l’absence d’avancées». Lundi la situation était tendue, ce mardi 16 septembre s'annonce encore plus bloqué
Le Spaf avait rejoint l’appel à la grève du SNPL AF Alpa (majoritaire), qui court lui du 15 au 22 septembre. Les deux organisations représentatives de pilotes s’opposent aux conditions d’expansion de Transavia proposées par le groupe Air France-KLM. Le mouvement est très suivi. Ce mardi 16 septembre, Air France prévoit d’assurer 40% des vols contre 48% lundi.
Lundi 15 septembre, au premier jour d’une grève qui pourrait durer une semaine, au moins la moitié des avions d’Air France étaient cloués au sol, faute de pilotes. Une proportion qui pourrait grimper à huit appareils sur dix, selon le syndicat majoritaire.
EasyJet a profité de la grève chez son concurrent pour déployer 1 000 sièges supplémentaires sur certaines lignes intérieures, comme la compagnie régionale Air Corsica, qui a renforcé dès lundi sa ligne Ajaccio-Paris.
Mardi 16 septembre, la direction prévoit d'assurer 40% des vols et cela pourrait même aller jusqu'à la paralysie mercredi, préviennent les syndicats.
Si la proportion de pilotes en grève restera stable à 60%, selon la direction, la situation se dégradera car les pilotes d'encadrement appelés en renfort lundi devront être mis au repos.
Air France, qui a présenté "ses excuses" à ses clients, dédommagera tous les passagers dont le vol a été annulé et remboursera en outre l'intégralité du billet à défaut
d'autre vol disponible.
Dans le hall de l'aéroport St Exupéry, le calme a semblé régner, les voyageurs ayant souvent été prévenus en amont. A Lyon, lundi ce sont 70% des vols Air France qui ont été annulés.