"Bodybuilder", le nouveau film de Roschdy Zem, sort en salles mercredi. Le film évoque l'univers du culturisme et les rapports père-fils. Il a été tourné en région Rhône-Alpes : Les scènes de musculation ont été enregistrées en décor naturel, dans une salle de la Talaudière à Saint-Etienne.
Antoine (Vincent Rottiers), 20 ans, s'est mis à dos une bande de voyous à qui il doit de l'argent. Fatigués de ses trafics en tous genres, sa mère et son grand frère décident de l'envoyer à Saint-Etienne chez son père, Vincent (Yolin François Gauvin), qu'il n'a pas revu depuis plusieurs années.
À son arrivée, Antoine découvre que Vincent tient une salle de musculation, qu'il se prépare intensivement pour un concours de bodybuilding. Les retrouvailles entre le père et le fils, que tout oppose, sont difficiles et tendues.
Roschdy Zem, qui s'est "toujours demandé quel rythme et quel mode d'entraînement les bodybuilders pouvaient s'imposer" a adapté sur grand écran un documentaire américain dont il a acheté les droits. Pour coller au plus près du sujet, il a rencontré un ancien champion devenu organisateur de compétition. Et c'est en assistant à l'une d'entre elles que Roschdy Zem est tombé sur Yolin François Gauvin, 58 ans, champion du monde 2013 de la spécialité chez les vétérans, qui a fini par accepter de jouer pour la première fois au cinéma.
Aujourd'hui il se dit heureux que Roschdy ait réussi à parler "objectivement" du bodybuilding, "mettre en avant la souffrance des entraînements", avance l'acteur néophyte selon lequel, derrière son titre mondial, il y a "un an de régime strict (...) 4 à 5 heures d'entraînement quotidien pendant des mois, 20 tonnes de fonte soulevées à chaque entraînement".
Découvert dans la rue à 15 ans par un directeur de casting, Vincent Rottiers (par ailleurs frère de Kévin Azaïs, celui des "Combattants") retrouve un rôle de jeune ado/adulte torturé en manque de repères comme dans "Mon ange" et "Le passager", pour lequel il sera nommé en 2007 au César du meilleur espoir masculin. Le face à face Rottiers/Gauvin fonctionne dans les silences comme deux adversaires se jaugeant avant le combat. Si l'aspect documentaire peut séduire, le scénario évolue à l'approche de la fin vers des chemins plus convenus.