Une grande dame du petit écran fait son retour à l'antenne : Simone Garnier est l'invitée de Fabrice Cagnin dans "La Voix est libre" samedi matin.Cette lyonnaise , d'abord modeste speakerine, puis animatrice vedette, témoigne dans une émission dédiée aux 60 ans de la télévision régionale
On la retrouve sur un plateau de télévision, toujours vive et souriante. Simone Garnier a longtemps été pour les spectateurs le seul visage féminin à la télévision. C'était aux commencements de la "RTF" à Lyon,en décembre 1954. Pensez donc, elle présentait les programmes de l'époque et formulait à l'occasion des mots d'excuse en cas de panne technique ."Nous annoncions les émissions d'information, explique-t-elle. Il fallait de la mémoire . On n'avait pas d'oreillette , ni de prompteur à l'époque" glisse -telle malicieusement à Fabrice Cagnin, le journaliste qui revisite avec elle les premières heures de la télévision régionale.
Simone se souvient ainsi de ce tout petit studio installé au TNP à Villeurbanne et qui ne disposait que d' une seule caméra pour les annonces. Une installation sommaire. " On avait des éclairages épouvantables qui nous faisaient même des ombres sur le visage " raconte -elle . "Il y avait une piscine en sous -sol et des odeurs de chlore". Un décor de quelques M2 mais nous étions , dit -elle , "la petite station régionale"...
Simone va très vite se faire repérer par Paris ."Un concours de circonstances". Un jour, on lui propose d'être " la roue de secours" dans un jeu diffusé sur l'antenne nationale. Une courte apparition qui lui vaudra pourtant d'être sollicitée à nouveau pour une émission encore inconnue .Guy Lux la rappelle. Elle présentera avec lui et Léon Zitrone un jeu inédit avec de nombreux duplex en région : "Intervilles". Une émission qui connaîtra un succès fulgurant et qui fera d 'elle une animatrice vedette ... "C'est vrai ,dit -elle d' une voix qui n'a pas changé, j'ai mené une carrière bien longue et bien fournie".