L’Insee publie aujourd’hui les chiffres de population, pour chaque commune, arrondissement, département et région. Ils entreront en vigueur au 1er janvier 2015. Voici un petit condensé des chiffres auvergnats.
Au 1er janvier 2012, l’Auvergne abrite 1 354 104 habitants, soit 2,1 % de la population métropolitaine. Depuis 2007, la population régionale progresse, en moyenne, de 0,2 % par an, moins vite qu’au niveau national (+ 0,5 %). L’Auvergne se situe ainsi dans le tiers des régions les moins dynamiques.
Une croissance un peu ralentie
Amorcé depuis le début des années 2000 après deux décennies de baisse, le redressement démographique se poursuit en Auvergne entre 2007 et 2012. Toutefois, le rythme de la croissance sur la période récente est un peu plus faible qu’au cours des huit années précédentes. La région gagne 2 970 habitants, en moyenne annuelle, depuis 2007.L’excédent migratoire reste toutefois le seul moteur de la croissance démographique dans la région. En effet, le déficit naturel, observé en Auvergne depuis le début des années 1980, perdure. Les décès plus nombreux que les naissances réduisent la population régionale de 650 habitants, en moyenne, par an entre 2007 et 2012, baisse comparable à celle observée entre 1999 et 2007.
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Reportage : C. Pauilhac, O. Martinet, S. Giraud.
Intervenante : Valérie Guerland (Chef du Service statistique Insee Auvergne)
Allier : une population stable grâce à une attractivité un peu plus forte
Au 1er janvier 2012, l’Allier compte 342 911 habitants. Depuis 2007, la population se stabilise dans le département après avoir connu une baisse continue depuis la fin des années 1960. Le solde migratoire, excédentaire depuis 1999, tend à compenser sur la période récente le déficit naturel. L’excédent des décès sur les naissances est à l’origine d’une perte de 950 habitants en moyenne chaque année entre 2007 et 2012. La stabilisation de la population dans l’Allier repose essentiellement sur la hausse du nombre d’habitants dans l’arrondissement de Vichy, territoire de plus en plus attractif.Cantal : la baisse s’accentue légèrement
Au 1er janvier 2012, 147 415 Cantaliens habitent le département. Comme depuis le début du vingtième siècle, le Cantal continue de perdre des habitants entre 2007 et 2012. L’excédent migratoire, apparu depuis 1999 après cinq décennies de déficit, ne suffit cependant pas à compenser le déficit naturel. La population cantalienne se réduit, en moyenne, de 330 habitants par an entre 2007 et 2012. Le Cantal figure ainsi parmi les 11 départements métropolitains qui perdent des habitants sur cette période. Cette baisse s’accentue légèrement, sous l’effet de la dégradation du déficit naturel. Toutefois, la population diminue sur la période récente à un rythme trois fois moins important qu’entre 1990 et 1999. Compte tenu d’un déficit naturel moins marqué, l’arrondissement d’Aurillac est un peu épargné par rapport à ceux de Mauriac et Saint-Flour.Haute-Loire : une attractivité plus faible
Au 1er janvier 2012, la Haute-Loire accueille 225 686 habitants. C’est le département auvergnat qui enregistre la plus forte croissance de population depuis 1999. Cette croissance est équivalente à celle enregistrée en France métropolitaine. Toutefois, cette hausse tend à se réduire sur la période récente : le gain de population est de 1 050 habitants entre 2007 et 2012 contre 1 420 habitants entre 1999 et 2007. Ce ralentissement est lié à la seule inflexion de l’excédent migratoire, notamment sur les arrondissements de Brioude et d’Yssingeaux.Puy-de-Dôme : une attractivité moindre, un excédent naturel qui progresse
Au 1er janvier 2012, le Puy-de-Dôme abrite 638 092 habitants. Entre 2007 et 2012, sa population augmente à un rythme annuel de 0,4 %. Cette hausse est certes un peu plus faible que sur la période précédente mais apparaît quatre fois plus importante qu’au cours des années 1990. Elle est la conjugaison de soldes naturel et migratoire positifs. Le ralentissement de la croissance entre 2007 et 2012 est dû à la seule réduction de l’excédent migratoirenotamment sur l’arrondissement de Clermont-Ferrand. En effet, le département ne gagne que 1 360 habitants en moyenne chaque année par le jeu des migrations (contre 2 100 entre 1999 et 2007). Ce repli est en partie compensé par une amélioration de l’excédent naturel.
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