L'heure du deuil après trois jours de sang et d'angoisse semés par trois jihadistes, c'est une France soulagée par le dénouement
mais profondément traumatisée qui s'apprête à panser ses plaies et à se rassembler dimanche 11 janvier en masse à la mémoire des victimes.
L'annonce officielle a été faite, vendredi 9 janvier au matin, sur le compte twitter de Gérard Collomb, le maire de la ville.
Il s'agira d'un défilé silencieux, sans drapeaux ni banderoles. « Nous serons tous unis derrière une seule banderole de tête portée par des journalistes "Pour la liberté d'expression" . Sans autre slogan, ni identification politique ou partisane dans le cortège », indique le Club de la Presse de Lyon.
«Unis face à la barbarie».
Journalistes de Charlie Hebdo, policiers, employés, clients d'une enseigne casher: depuis l'attaque contre le journal satirique mercredi 7 janvier, qui a bouleversé le monde, le bilan est de 20 morts dont les trois assaillants.
Un bilan, pour des actes terroristes en France, sans précédent depuis au moins un demi-siècle, qui laisse un pays en proie à un profond traumatisme. Le sentiment prévaut qu'il y aura un avant et un après, dans un mouvement d'unité nationale autour des valeurs de liberté, de tolérance et de laïcité.