C'est sur twitter que les auvergnats auront donc pu apprende la candidature aux élections régionales de Laurent Wauquiez, puisque c'est à Lyon que le député maire UMP du Puy-en-Velay a choisi de se rendre pour l'annoncer officiellement. Rappelons que l'UMP Michel Barnier est lui aussi candidat.
Alors que l'UMP doit prochainement déterminer qui sera candidat en décembre prochain pour les régionales Rhône-Alpes-Auvergne, Laurent Wauquiez vient d’officialiser sa candidature... à Lyon. Le maire du Puy-en-Velay était entouré de plusieurs maires et parlementaires UMP du Rhône. Le secrétaire général du parti, proche de Nicolas Sarkozy, sera en lice face à Michel Barnier, l'autre candidat déclaré à droite. Le profil de ce dernier est plébiscité par l'UDI, qui prône une alliance au premier tour pour battre l'actuel président PS, Jean-Jack Queyranne. L'officialisation de la tête de liste sera effectuée avant la fin du mois.
Entouré de nombreux élus de Rhône-Alpes Auvergne, la campagne est lancée #NouveauSouffle @RegionAuvergne @rhone_alpes pic.twitter.com/WXUBFyxgpt
— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) 15 Janvier 2015
Laurent Wauquiez, lui, se dit prêt à "tendre la main à Michel Barnier". A moins de 40 ans, il les aura le 12 avril prochain, Laurent Wauquiez fait l'effet d'un rouleau compresseur sur la droite française. Désormais secrétaire général de l'UMP, poulain de Nicolas Sarkozy, le député-maire du Puy-en-Velay n'a pas de temps à perdre. Élu maire de sa ville en 2008 puis réélu en 2014, sans faire campagne ou presque, le voilà désormais à l'assaut de la grande région Rhône-Alpes-Auvergne.
Wauquiez/Barnier : 2 têtes, une seule région
"Je suis candidat pour apporter un nouveau souffle, une nouvelle dynamique à notre grande région qui en a besoin", a déclaré M. Wauquiez lors d'une conférence de presse à Lyon. L'ancien ministre du gouvernement Fillon, dont la candidature était pressentie depuis plusieurs mois, a déjà enregistré le soutien de nombreux élus UMP, parlementaires ou maires, de la future région Rhône-Alpes-Auvergne. "Ce n'est pas la candidature d'un homme mais celle d'une équipe", a-t-il assuré en faisant part de sa "volonté de rassemblement".
Dans la course à l'investiture, M. Wauquiez, 39 ans, a face à lui Michel Barnier, 64 ans, candidat déclaré depuis octobre. Jeudi, dans une interview publiée par l'hebdomadaire Renouveau en Haute-Loire, dans le jardin de son concurrent, l'ex-commissaire européen en a appelé à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy, avec lequel il dit avoir
"toujours été proche et loyal". "J'attends la décision de Nicolas Sarkozy et j'ai confiance en lui", a affirmé
M. Barnier, ancien ministre et élu de Savoie.
"La décision, ce n'est pas Paris qui la prend", a rétorqué M. Wauquiez, pour qui "la légitimité vient du terrain". Il ne ferme pas cependant la porte à une primaire: "je n'ai aucun état d'âme (...) mais il faut qu'une décision soit prise rapidement et qu'on ne passe pas trop longtemps là-dessus". M. Barnier "est une personnalité très importante avec des grandes compétences internationales", a ajouté M. Wauquiez. "Je lui tends la main pour qu'il puisse rejoindre la dynamique qu'on a créée (...) Il n'y a pas de place pour la division", a-t-il assuré.
La droite rassemblée, mais autour de qui ?
M. Barnier, qui a reçu lui le soutien d'élus de l'UDI dans les deux régions, souhaite "une union la plus large" vers le centre et la société civile, soulignant au passage qu'il est "vain de courir après le FN". Il met aussi en avant sa disponibilité "dans la durée", précisant que "dans l'architecture politique qui se prépare pour l'alternance de 2017, chacun doit être à sa place".
"En 2017, ma priorité sera la région mais je pense que ma région a besoin d'avoir des élus capables de se faire entendre à Paris", affirme de son côté M. Wauquiez, nommé secrétaire général de l'UMP après l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête du parti en décembre. Il renoncerait en revanche à son mandat de maire du Puy-en-Velay.
Auvergne et Rhône-Alpes sont présidées actuellement par les socialistes René Souchon et Jean-Jack Queyranne, qui briguera, à 69 ans, un troisième mandat à la tête de la nouvelle région. Fin septembre, un sondage OpinionWay commandé par la Droite sociale, club de M. Wauquiez, donnait celui-ci gagnant avec un FN deuxième du premier tour, derrière l'UMP mais devant le PS.
En Rhône-Alpes-Auvergne, la désignation de la tête de liste PS se fera après les départementales
La désignation par les militants socialistes des têtes de liste PS pour les régionales aura lieu, dans quatre régions, après les départementales de mars, a indiqué jeudi à l'AFP le secrétaire national du Parti socialiste aux élections, Christophe Borgel. Ces quatre régions sont la Bretagne, la Bourgogne Franche-Comté, Rhône-Alpes-Auvergne et l'Ile-de-France, a-t-il ajouté, en indiquant que cette liste avait été arrêtée mardi dernier lors du dernier Bureau national, l'instance dirigeante du PS.La date de clôture du dépôt des candidatures, "c'est pas maintenant", a indiqué M. Borgel sans davantage de précision. Pour la désignation elle-même, a poursuivi le secrétaire national, "ça va venir dans le courant du mois d'avril. On avait mis une date, qui était le 9 avril, mais on va regarder avec nos fédérations quel est le meilleur calendrier pour chacune des régions". Cela ne sera "pas forcément le 9 avril", a-t-il insisté et "si l'ensemble des fédérations disent, il nous semble que le meilleur calendrier c'est même un peu plus tard, évidemment, on regardera".
