Comme un bon demi-millier de collectivités françaises, la ville de Clermont-Ferrand avait contracté en 2007 un emprunt indexé sur la parité entre l'euro et le franc suisse. La récente flambée de la devise helvète entraîne donc une hausse très importante du taux d'intérêt affecté à ce prêt.
L'opposition Clermontoise a été la première à s'inquiéter publiquement des conséquences de la hausse du franc suisse sur un prêt souscrit par la ville en 2007 auprès de la banque Dexia. Un prêt dit "toxique" car entre 2007 et 2009, l'euro était au plus haut par rapport au franc suisse : le taux de change est monté à cette époque jusqu'à 1,66 franc suisse l'euro.
Clermont-Ferrand traîne cet emprunt toxique depuis huit ans, à l'époque, cela lui a permis d'obtenir 15,9 millions d' euros. Il reste aujourd'hui 12,6 millions d'euros à rembourser.
Pour autant les services financiers de la ville ne cèdent pas à la panique :
" la parité peut-être amenée à évoluer dans un sens plus favorable pour la ville. Notre prochaine échéance sur cet emprunt n'est qu'en fin d'année ce qui nous laisse le temps de voir venir."
Nous discutons pour voir comment on peut en sortir.
Si aujourd'hui le maire Olivier Bianchi reconnaît que ces prêts sont un peu de la dynamite, il assure que la situation est sous contrôle.
Il rappelle que cet emprunt toxique représente seulement 5,5% de l'encourt total de la dette de la ville soit 12,6 millions sur une dette globale de 228 millions.
Pour faire le point sur les conséquences de ces emprunts toxiques sur ses finances, la municipalité a décidé de réunir l'ensemble de ses élus dans un délai de deux à trois semaines.
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