Un homme originaire du Cantal est suspecté d'avoir envoyé une trentaine de lettres de menaces à l'avocate de la famille de Leonarda Dibrani. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Besançon pour "menaces sur avocat", à une date qui n'a pas encore été fixée.
C'est une affaire qui avait fait polémique, à l'époque, celle de l'expulsion très médiatisée de Léonarda, en 2013. En novembre de cette année, Me Brigitte Bertin, alors avocate de la famille Dibrani, avait reçu 33 lettres le menaçant de représailles si elle n'abandonnait pas leur défense.
C'est l'ADN qui a permis d'identifier le "corbeau". Les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon avaient relevé trois traces sur les enveloppes et les timbres. L'homme suspecté n'a jamais été condamné, mais avait déjà fait l'objet, lors d'une procédure, d'un prélèvement génétique qui avait été conservé.
Placé en garde-à-vue le 4 novembre 2014, l'homme être l'auteur des courriers mais la procureure de Besançon n'a aucun doute : "pour nous, au terme des investigations, il s'agit bien du corbeau recherché", a déclaré, jeudi, Edwige Roux-Morizot. Cet habitant du Cantal a été remis en liberté et sera jugé par le tribunal correctionnel de Besançon pour "menaces sur avocat", à une date qui n'a pas encore été fixée.
De son côté, Maître Brigitte Bertin s'est dite "soulagée" par l'identification du "corbeau" présumé. "Cette personne a pris du temps et de l'énergie pour m'envoyer une trentaine de lettres de menaces. Je pense qu'il faisait une obsession sur ma personne et que cette interpellation a pu éviter le passage à l'acte", a-t-elle estimé.
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