Après avoir imposé son charisme froid et son exigence pendant huit ans à Clermont, le Néo-Zélandais Vern Cotter retrouve la France dans la peau de sélectionneur de l'Écosse, opposée samedi aux Bleus en ouverture du Tournoi des Six Nations.

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Évidemment, il a depuis longtemps coché la date du 7 février. Dès son départ au printemps dernier d'Auvergne, pour être précis. "Il est parti de Clermont et nous a donné rendez-vous pour France-Écosse. Il avait coché la date. C'est un esprit compétiteur et un amoureux de la France aussi. C'est un chasseur aussi, et à son tableau de chasse, il aimerait beaucoup mettre le scalp de l'équipe de France", souligne ainsi le talonneur des Bleus Benjamin Kayser, pendant trois saisons à Clermont sous les ordres de Cotter.
           
Trois années frappées du sceau de l'exigence, même si Cotter a assoupli son management au fil des ans.      "Au début, c'est lui qui dirigeait tout. Là, il laisse plus de responsabilités aux joueurs, il y a plus d'échanges sur la tactique, expliquait Julien Bonnaire en 2013. Il est moins dur qu'au départ, mais peut-être que c'est ce qu'il fallait."
 
A la dure, à l'ancienne
 
Il fallait ainsi redresser des "Jaunards" tombés en milieu de tableau. Cotter l'a fait, leur offrant en 2010 leur premier titre de champion grâce à sa culture de "la gagne" importée de l'hémisphère Sud, basée sur une discipline de fer et un travail sans relâche. Thomas Domingo ou Wesley Fofana doivent ainsi encore se souvenir des ascensions d'avant-saison en VTT sur les pentes du puy de Dôme, avec Cotter à leurs basques pour leur faire perdre du poids.
 
Ce mode de management, le Néo-Zélandais de 53 ans l'impose de sa large carrure et de son regard bleu perçant, la casquette toujours vissée sur la tête lors d'entraînements dirigés en short, peu importe la météo. "Il fait tout le temps froid à Clermont et il est tout le temps en short avec sa casquette. Cela décrit le personnage: c'est un mec à la dure, à l'ancienne", se souvient Kayser.
 
Cotter n'est, en effet, "pas le genre de gars dont vous voulez vous moquer en sa présence, et à juste titre d'ailleurs", comme le note le capitaine écossais Greg Laidlaw. "Il n'avait pas besoin de dire les choses, il inspirait la peur seulement par le regard", appuie Joe Schmidt, qui a été son adjoint à Clermont avant de prendre les rênes de l'Irlande.
 
Un capitaine à bord
 
"C'est un capitaine à bord, un mec qui donne une direction et il faut le suivre. Il est intransigeant et très dur, très exigeant et presque caractériel, avec tout le monde mais avec lui-même aussi. Et parce que son envie profonde était que l'équipe gagne", explique Kayser. Et gare à ceux qui sortent du chemin ou trahissent sa confiance. Certains Clermontois peuvent en témoigner, sévèrement critiqués dans la presse par Cotter à la fin de la saison 2013, terminée en eau de boudin et qui a marqué une véritable cassure entre le Néo-Zélandais et ses joueurs, sur fond de rumeurs de démission. "Il te donne sa confiance direct, par contre si tu ne la mérites pas, il te l'enlève aussitôt, et elle je pense impossible à récupérer", note Kayser.
 
"Il est capable de pardonner beaucoup de choses, des erreurs techniques, mais pas le manque d'investissement, d'agressivité et le refus de combattre", ajoute le talonneur. Père fouettard quand il le faut, Cotter sait aussi relâcher la bride si nécessaire. Kayser raconte ainsi une anecdote: "C'est arrivé qu'il programme un entraînement le lendemain d'une défaite. On se disait +on va prendre une branlée+ et, en fait, il nous attendait avec des bières." Cotter en offrira-t-il à ses anciens joueurs samedi après tout ce qu'il leur a infligé et apporté ?

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