Touchers intimes au bloc : Des médecins interpellent les pouvoirs publics

Des médecins demandent maintenant  aux ministres de la santé et de l'enseignement supérieur de "faire toute la lumière "sur les pratiques troubles révélées cette semaine à Lyon: Des touchers vaginaux seraient opérés sur des patientes endormies sans leur consentement à l'hopital Lyon-sud.            

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'affaire que l'on croyait classée avec le démenti formel de la faculté de médecine de Lyon et de l'hopital Lyon -sud rebondit aujourd'hui avec une tribune libre publiée par une cinquantaine de médecins, journalistes et féministes. On y remarque aussi les signatures de Nathalie Perrin- Gilbert ,maire du 1er arrondissement  et de Christine Detrez, maître de conférences en sociologie à l'ENS de Lyon.  

Les auteurs de la tribune se saisissent donc de la question :
 

"Doit-on enseigner aux jeunes médecins le toucher vaginal ou rectal sur des patient-e-s endormi-e-s au bloc ?".


Et ils saisissent  Marisol Touraine , ministre de la santé et Najat Vallaud Belkacem, ministre de l'enseignement supérieur leur demandant de faire toute la lumière sur cette affaire.Ils souhaitent aussi que soient clarifié "l'apprentissage pratique des futurs médecins"  


Un article de Metronews publié en début de semaine relayait un document publié sur le site de la Faculté de médecine Lyon Sud Charles-Mérieux, laissant penser que ces méthodes étaient employées par ses étudiants. Des allégations fermement démenties par l'établissement dès mardi soir.

Selon une porte-parole de l'université Claude-Bernard Lyon 1, dont dépend la faculté, le document cité par Metronews est ancien et figurait par erreur sur son site. "Il n'a jamais été organisé de formation sur des patientes endormies (...) Ce n'est pas possible, ce n'est pas éthique, ce serait inacceptable", a affirmé mercredi le chef du service de Lyon Sud, François Golfier.

De leur côté, les auteurs de la tribune assurent que "bon nombre de professionnels de la santé et d'internes" ont justifié ces pratiques, expliquant "qu'ils doivent apprendre leur métier, et qu'il est préférable que la patiente ne sente rien, ne se souvienne pas que plusieurs inconnus sont passés la +voir+". Les signataires de la tribune réclament d'ailleurs le recueil systématique du consentement des patients "sur les actes pratiqués par des étudiants dans l'ensemble des hôpitaux français".

Contacté par l'AFP, le président de section éthique et déontologie de l'Ordre des médecins, Jean-Marie Faroudja, a rappelé que ces pratiques ne pouvaient avoir lieu sans le "consentement libre et éclairé du patient". "C'est un devoir déontologique de recueillir l'accord du patient avant tout examen", a-t-il déclaré.

"Attention aux amalgames", prévient quant à lui le docteur Bertrand de Rochambeau, formé à Lyon et vice-président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France.  "Faire examiner des patientes par des étudiants à leur insu, je n'ai jamais vu ça". Par contre, lorsqu'un interne suit un patient, il peut être amené à l'examiner. "Dans ce cadre-là, (...) le patient n'a probablement pas signé un consentement écrit sur ce point particulier", mais "ce n'est pas un viol", estime-t-il.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information