Sous l'impulsion de Corinne Lepage, avocate et ex-ministre de l'Environnement, une action collective d'usagers est engagée pour contester les tarifs élevés des péages sur les autoroutes les plus anciennes. Les autoroutes A7 et A6 sont dans le collimateur. Sont aussi concernées : l'A1, l'A9 et l'A13.
Corinne Lepage l'a annonce ce vendredi 13 février dans Le Parisien : une action collective d'usagers est engagée contre les sociétés d'autoroutes afin de contester les tarifs élevés des péages sur cinq portions construites depuis des décennies.
"L'automobiliste se fait plumer !"
"Nous nous basons notamment sur un rapport de la Cour des comptes de juillet 2013 qui déplorait des hausses de tarifs nettement supérieures à l'inflation et évoquait un rapport de force plus favorable aux concessionnaires qu'aux pouvoirs publics", explique Mme Lepage, qui coordonne cette action. "Mais ces sociétés n'en tiennent pas compte. Ces pratiques sont toujours à l'oeuvre, cela engendre une surfacturation pour l'usager. L'automobiliste se fait plumer !"."Je me suis rapprochée d'un site de juristes, Actioncivile.com, pour monter une action collective", déclare Mme Lepage. "Le but est d'exiger des sociétés d'autoroutes le juste prix du ticket de péage", a-t-elle ajouté, estimant que "le tarif actuel est d'au moins 20% supérieur à ce qu'il devrait être."Un coût de construction amorti depuis longtemps
L'ancienne ministre souligne que ces autoroutes ont été choisies car ce sont les plus anciennes: "elles ont été construites sous le général de Gaulle dans les années 1960-1970, et leur coût de construction est amorti depuis longtemps", dit-elle,espérant rassembler plusieurs dizaines de milliers de demandes, peut-être jusqu'à 50 000.