Les anciennes salariées de Lejaby s'étaient relancées depuis deux ans dans un atelier de confection qu'elles-même avaient créées. Cet atelier de confection de lingerie haut de gamme s'appellait Les "Atelières". Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé mardi 17 février sa liquidation judiciaire.
Le tribunal de commerce de Lyon a donc prononcé mardi 17 février au matin la liquidation judiciaire de la coopérative des "Atelières", composée notamment d'ex-ouvrières de Lejaby.
Le tribunal a ainsi consenti à ce que la coopérative puisse "terminer les commandes enregistrées", a assuré Muriel Pernin, présidente de la coopérative des "Atelières" précisant que des commandes avaient été passées dans la nuit.Nous avons demandé à pouvoir rester dans l'entreprise jusqu'à demain soir, ce qui nous a été accordé avec une certaine bienveillance.
"Nous allons pouvoir assurer l'ensemble des livraisons de telle sorte à pouvoir satisfaire les consommateurs qui nous font confiance jusqu'au bout. Cela me permettra également à moi de bien accompagner mon personnel puisqu'à partir de jeudi matin, plus personne ne pourra revenir aux Atelières"
Le 5 février dernier, la coopérative, qui emploie une trentaine de salariées et est installée depuis 2012 à Villeurbanne (Rhône) avait été déclarée en cessation de paiement. Muriel Pernin explique les difficultés de l'entreprise par plusieurs facteurs. La lingerie de luxe avait misé sur la clientèle russe et a souffert de la crise dans ce pays, et la coopérative a connu de grosses baisses de commandes. Le client principal des Atelières, la Maison Lejaby a fait fabriquer 6.500 pièces en 2014 contre 14.000 commandées. En 2014, "les Atelières" ont réalisé un chiffre d'affaires de 230.000 euros contre un million escompté. Ses pertes sont estimées à quelque 800.000 euros.
Le défi des "Atelières", confectionner des dessous de luxe 100% français pour les grandes marques n'a pas fonctionné face à la concurrence des pays à faible coût de main d'oeuvre.