Une conseillère municipale de Villeurbanne, présidente du groupe "Rassemblement citoyen Europe Écologie les Verts - Front de Gauche" a reçu des menaces de mort après avoir demandé au maire l'interdiction du meeting identitaire prévu samedi. Zemorda Khelifi, visée nommément, va porter plainte.
Dans un communiqué, la présidente du groupe "rassemblement citoyen Europe Ecologie les Verts (EELV) - Front de Gauche avait sollicité le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, pour interdire la tenue d'une réunion publique du groupe "Génération identitaire" prévue samedi après-midi à l'espace Tête d'or.
« Ce groupuscule d’extrême droite très radical ne vise qu’à attiser la haine vis-à-vis des étrangers et de l’Islam. Leur affiche «Ici, c’est Lyon, pas l’Algérie #anti-racailles» laisse peu de doute quant à la teneur de cette réunion. Nous ne pouvons accepter qu’un tel rassemblement se tienne à Villeurbanne», expliquait-elle. Elle réclamait donc l'intervention du maire pour qu'il fasse usage de son pouvoir de police, pour prévenir tout trouble à l'ordre public.
Zemorda Khelifi a déclaré aujourd'hui qu'elle était depuis nommément visée par un mail explicite contenant des injures racistes et des menaces de mort. Un message insultant où on lui promet pêle mêle "le cercueil ou la valise" mais aussi "une balle dans la nuque". Mme Khelifi a décidé de porter plainte.
Le groupe EELV rappelle dans un nouveau communiqué qu'il est plus que jamais déterminé à lutter "contre toutes les formes d'extrêmisme". Il exige à nouveau l'annulation de ce meeting et la poursuite des auteurs des menaces.
Le maire de Villeurbanne Jean Paul Bret répond que l'interdiction de cette manifestation serait opposable devant le tribunal administratif.Elle pourrait selon lui aboutir à une condamnation de l'arrêté lui-même : Agir ainsi," c'est ,dit-il, donner quelquefois des bâtons pour se faire battre ".