Deux semaines après le drame, les cercueils des victimes de l'accident d'hélicoptères survenus en Argentine, sur le tournage de l'émission "Dropped", sont arrivés ce dimanche 22 mars en France où ils doivent être inhumés. Brice Guilbert était installé avec sa famille à Chaponost dans le Rhône.
Parti de Buenos Aires samedi 21 mars en fin d'après-midi, le vol AF 393 a atterri à l'aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle peu avant 11H00 ce dimanche 22 mars.
Sur le tarmac, une équipe des pompes funèbres a acheminé les cercueils vers une chapelle ardente installée dans une salle de réception du terminal 3, où un important dispositif policier et des équipes du Samu accueillaient les proches des victimes.
Une cérémonie de recueillement en présence des familles, du ministre des Sports, Patrick Kanner, de l'ambassadrice d'Argentine en France et de Nonce Paoli, le PDG de TF1, a suivi.
Les cercueils ont ensuite pris la route vers les villes de résidence ou d'origine des huit victimes, en vue de leurs obsèques.
Le tournage de "Dropped" a viré au drame le 9 mars, lorsque deux hélicoptères se sont percutés en vol peu après leur décollage dans la province de La Rioja, dans le nord-ouest de l'Argentine, avant de s'écraser dans un champ. Les huit Français et les deux pilotes argentins sont morts sur le coup.
Alors que des enquêtes sur les circonstances de l'accident sont ouvertes en Argentine mais aussi en France, le frère de Florence Arthaud, lui-même ancien pilote d'hélicoptère, a mis en cause vendredi 20 mars les conditions du tournage de "Dropped". "On est dans une chasse à l'image. On a complètement zappé les règles de sécurité. On a pourtant des pilotes qui ont plus de 10.000 heures de vol, qui sont des pilotes
chevronnés, mais qui commettent cette imprudence", a déclaré Hubert Arthaud.
Quelques jours après le drame, sur notre antenne, la soeur de Brice Guilbert émettait déjà des réserves quant aux conditions de tournage de cette émission de télé réalité.
Interrogé sur ces propos, le directeur des programmes de ALP, Julien Magne, a assuré avoir vu les deux pilotes "répéter ensemble" moins de deux heures avant l'accident. "Le juge fédéral, qui est en charge de l'enquête en Argentine, considère qu'il y a eu un défaut de coordination entre les pilotes, sur la base des images qu'il a vues", a-t-il dit. "Après, je suis incapable de savoir ce qu'il s'est passé dans la tête" des pilotes.