Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit annoncer le 11 mai l'expérimentation de la limitation de vitesse à 80 km/h pour trois tronçons routiers français, dont une portion de 23 kilomètres sur la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l'Allier.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit annoncer le 11 mai devant le Conseil national de la sécurité routière l'expérimentation de la limitation de vitesse à 80 km/h.
Selon RTL, trois tronçons en France seraient concernés dès cet été, dont une portion de 23 kilomètres de la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) à hauteur de Chemilly dans l'Allier, et une autre de 13 kilomètres sur la RN 57 en Haute-Saône.
Après un an de polémiques, le ministre de l'Intérieur doit donc préciser ses choix. Bernard Cazeneuve s'est contenté d'indiquer qu’une baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale sur les routes secondaires bidirectionnelles ne peut "être envisagée que de manière expérimentale et sur des segments très accidentogènes".
Les partisans d'un passage à 80 km/h sur l'ensemble des routes secondaires ont déjà fustigé le "manque de courage" du ministre pour une mesure de "rupture", certes impopulaire mais qui permettrait de sauver 400 vies par an. "Quelques dizaines de kilomètres, ce n'est même plus une expérimentation, c'est une observation", raille la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon.
Le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes rappelle de son côté que 80% des français sont opposés à cette mesure. Pierre Chasseray estime que "le climat est extrêmement tendu parce qu'il y a quelques aigris qui se sont mis dans la tête d'imposer le 80 km/h".