La fréquentation des pistes tricolores a enregistré un recul de 4% sur la saison 2014/2015 mais la France termine la saison hivernale au coude-à-coude avec les États-Unis, première destination mondiale pour le ski l'an dernier, a annoncé mercredi Domaines skiables de France (DSF).
La baisse annoncée (-4%) est encore un chiffre provisoire, souligne DSF dans une note de conjoncture publiée sur son site internet. Mais si elle était confirmée, la fréquentation des stations françaises atteindrait 53,1 millions de journées-skieurs pour la saison écoulée.
Soit tout près des États-Unis qui ont enregistré 53,6 millions de journées-skieurs en 2014/2015 (-5%), selon les chiffres provisoires publiés début mai par la National Ski Area Association (NSAA).
"On est dans un mouchoir de poche. Bien malin qui peut dire comment ça sortira. On va probablement terminer premier ex aequo avec les États-Unis", a commenté Laurent Reynaud, délégué général de DSF.
Depuis que les données chiffrées existent, la France est arrivée à trois reprises en tête des destinations les plus prisées pour le ski: lors des hivers 2008/2009, 2011/2012 et 2012/2013. Les autres années, ce sont les États-Unis qui décrochaient la première place.
La baisse de fréquentation enregistrée l'an dernier s'explique avant tout par un début de saison calamiteux, avec un manque de neige criant jusqu'à fin janvier.
"On a couru après la saison, avec le retard pris au début. On a pu rattraper un partie du retard mais pas l'ensemble", a indiqué M. Reynaud, évoquant une "saison éprouvante pour les professionnels".
La fin de saison n'a pas été plus rose: la fréquentation des vacances de printemps a chuté de 18% sur un an et de 29% par rapport à la moyenne des quatre précédentes années.
C'est le niveau "le plus bas jamais enregistré pour des vacances de printemps", selon DSF, qui réunit 238 membres opérateurs de remontées mécaniques ou de domaines skiables. "Il était absolument nécessaire que le gouvernement français, comme il l'a fait en avril 2015, modifie les calendriers (scolaires) pour ramener les vacances de printemps à l'intérieur de la période d'enneigement des stations", souligne l'organisation professionnelle.
Les vacances de printemps n'ont représenté que 2% de la fréquentation des stations de ski en 2015, contre 8% avant le changement de calendrier établi en 2010 et instituant des vacances de printemps tardives, selon DSF.