Le désenclavement numérique se poursuit en Auvergne. Et il passe parfois par l'implantation d'antennes-relais Wifimax, notamment dans les Combrailles. Si pour certains, les territoires ruraux ont tout à y gagner, d'autres s'interrogent sur d'éventuels risques pour la santé.
Pour se connecter à internet très haut débit, certains ont droit à la fibre optique. Mais dans certaines zones rurales, le conseil régional a choisi d'utiliser des antennes Wifimax, moins couteuses et plus faciles à déployer. Ainsi, à Montaigut-en-Combraille, tout comme à Lapeyrouse, une commune voisine, deux antennes-relais permettront d'avoir bientôt jusqu'à 20 méga de débit.
Entre méfiance et satisfaction
Dans le secteur, les réactions sont partagées."Avec les voisins, on se dit avec les ondes et tout, est-ce que ça ne va pas être néfaste pour la santé ? Ce sont des questions qu'on se pose", explique une habitante.
"Moi, j'en suis contente au contraire, pour avoir le haut débit... C'est important que le téléphone passe et qu'on ait une bonne réception pour la télé", affirme une autre.
"Je me pose des questions par rapport aux ondes, les répercussions sur le plan de la santé. On est à la campagne et c'est un choix. On espère qu'il n'y aura pas de répercussions", réagit une troisième personne.
Un enjeu de développement des territoires
Une pétition circule d'ailleurs pour protester contre ces antennes. Selon les chiffres fournis par la région, les ondes émises seraient bien inférieures à celles des relais de télévision ou de téléphonie mobile. Les élus locaux estiment, eux, que c'est vital pour le développement des zones rurales.
"Un accès à internet Très Haut Débit me semble très intéressant pour le développement de notre territoire. Je suis tout à fait favorable à ce que cette technologie se mette en place à Montaigut et bien au-delà puisqu'elle va permettre d'irriguer une partie de l'Allier avec qui nous sommes riverains", estime Claire Lempereur, maire de Montaigut en Combraille.
Voir le reportage de Christian Lamorelle et Bruno Lebret