Alleyras est un village de Haute-Loire, où résident 170 habitants à l'année et plus de 1500 durant la saison estivale. Un village traversé par une unique route : la RD40, dont l'un des cotés est impraticable en raison de deux éboulements de rochers consécutifs depuis mars dernier.
Le calvaire des habitants d'Alleyras, en Haute-Loire, a commencé à la fin du mois de mars 2015. Suite à un premier éboulement, la route départementale 40 est coupée. Mais fin avril, un second éboulement se produit au même endroit. Cette fois-ci, ce sont la route et le chemin de fer, situé en contrebas, qui sont bloqués. Conséquence : les habitants sont contraints de faire des détours de vingt kilomètres pour rallier le sud du département.
Mais depuis trois mois, il ne s'est rien passé. Pas de nouveaux éboulements mais aucun déblaiement non plus. La raison invoquée : l'instabilité du terrain. Mais il faut également savoir qu'une querelle oppose d'un côté le propriétaire du champ qui surplombe la falaise d'où sont partis les rochers, et de l'autre, le Conseil départemental qui doit remettre la route en état comme prévu dans ses attributions. Inutile de préciser que le non déblaiement de la route agace profondément les habitants de la commune.
Des impacts sur le tourisme
Le non-déblaiement de la route pourrait avoir d'importantes conséquences économiques pour le village et ses environs. L'été arrive à grands pas, et pas sûr que les touristes soient cette année au rendez-vous. Chaque été, Alleyras accueille près de 1500 vacanciers. Soit près de dix fois le nombre d'habitants à l'année. D'habitude, durant les mois de mai et juin, des cyclotouristes, des motards, des randonneurs se promènent sur la route. Mais cette année, il n'y a personne. De quoi inquiéter les élus de la commune à l'approche de la saison estivale. Le conseil municpal a demandé à ce que la route soit déblayée le plus rapidement possible. Il espère que la nouvelle étude de risques, actuellement en cours de réalisation, va permettre - enfin - de fixer une date pour le début des travaux. Reste à savoir qui devra payer...