On n'attendait plus que les signatures, les voilà. Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont signé le plan national loup 2013-2017, dévoilé en février. 24 loups pourront être tués pour la période 2013-2014.
Delphine Batho et Stéphane Le Foll, ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, ont signé le plan national loup 2013-2017 et les "trois arrêtés nécessaires à sa mise en oeuvre".
Ce plan encadre la protection du loup, animal protégé, mais fixe les conditions permettant d'en abattre dans certaines zones en cas de menaces avérées pour les troupeaux. L'un des arrêtés "fixe à 24 le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2013-2014", ont indiqué les ministères.
Associations écologistes et éleveurs de moutons s'étaient entendus en mars sur ce chiffre, qui est plus du double du plafond actuel (11 pour 2012-13). Entre 2008 et 2012, seuls sept loups ont toutefois été tués.
garantir la progression de l'espèce, mais une progression faible
Le loup, revenu naturellement au début des années 90 dans les Alpes, est en croissance constante en France (il y en a 250 aujourd'hui), d'où une multiplication des attaques sur les troupeaux (5.848 bêtes tuées en 2012, contre 4.920 en 2011 et 2.680 en 2008).
Ce chiffre de 24 "a été déterminé pour garantir la progression de l'espèce, mais une progression faible parce qu'actuellement, les loups progressent de 19% par an, ce qui est assez spectaculaire", avait expliqué en mars le député des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner, président du Groupe national loup.