Ce 1er juillet, 9 hôpitaux de l'Isère se sont regroupés dans le Groupement Hospitalier de Territoire Alpes Dauphiné. Pour les directeurs, il s'agit d'assurer un égal accès à des soins sécurisés et de qualité dans tout le territoire. Pour la CGT, l'objectif c'est de faire des économies partout.
Les 9 hôpitaux du GHT Alpes Dauphiné sont les suivants : le CHU Grenoble, le CH Voiron, Le CH Alpes Isère (Saint-Egrève), le CH La Mure, le CH Rhumatologie Saint-Martin d'Uriage, le CH Saint-Laurent-du-Pont, le CH Rives, le CH Perret de Tullins-Fures, le CH Gériatrie de Saint-Geoire-en-Valdaine. Soit plus de 15 000 professionnels de santé, et 4 500 lits.Ce regroupement fait suite à la mise en application de la loi Santé promulguée en janvier dernier. Cette loi reprenait les préconisations d'une mission ministérielle menée notamment par Jacqueline Hubert, la directrice générale du CHU Grenoble. Elle nous dit tout le bien qu'elle pense de cette réforme. Interview réalisée par Jordan Guéant et Dominique Bourget
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Pour Jacqueline Hubert, le GHT a pour objectif principal, grâce à des "stratégies de groupe", d'assurer un égal accès des soins "sécurisés et de qualité" pour les patients du territoire. Ici, environ 800 000 patients potentiels. La taille dudit territoire doit correspondre à une distance "acceptable" pour les patients et les professionnels.
Le syndicat CGT a manifesté aujourd'hui contre le GHT aux portes du CHU de Grenoble
Pour le syndicat CGT, la création du GHT est "un coup de force, un déni de démocratie, un mépris du personnel et de leurs représentants". Selon le syndicat, 5 Comités Techniques Paritaires d'Etablissements, et 2 Commissions Médicales (Rives et Voiron) ont rejeté cette convention de regroupement. La CGT estime que le regroupement se situe dans "cette logique d'hôpital entreprise, de rentabilité et de concurrence exacerbées, logiques largement engagées avec la Tarification à l'activité". "Les mutualisations (...) ont pour seul objectif les fermetures de lits, en particulier dans les hôpitaux locaux, les suppressions d'emploi et des plans d'économie partout".
Au total en France, 850 hôpitaux publis vont devoir rejoindre un GHT pour mutualiser les moyens. L'offre de soins sera "optimisée". D'ici juillet 2017, les hôpitaux regroupés devront mettre au point un "projet médical partagé". On imagine que ce projet débouchera logiquement sur une réorganisation des services, avec d'éventuelles fermetures.
Mais certains services de proximité pourront peut-être aussi bénéficier d'un apport de médecins, inaccessibles actuellement pour leurs petits budgets.