Dans tous les départements, les abattoirs habilités et des établissements ayant obtenu un agrément temporaire permettent une pratique du culte dans le respect de la réglementation sanitaire. Exemple à Roissard, en Isère.
Au lendemain du Yom Kippour, le grand pardon, fête la plus importante du judaïsme, les musulmans fêtent, ce jeudi 24 septembre, l'Aïd el Kébir, "la grande fête", appelée aussi Aïd al Adha "la fête du sacrifice", ou Tabaski, en Afrique de l'ouest et en Afrique centrale. Cette fête, qui marque la fin de la période du Hadj, le pèlerinage à La Mecque, est un événement majeur dans la religion musulmane.
Tôt le matin, une centaine de musulmans, urbains pour la plupart, sont venus jusqu'à Roissard, dans le Trièves, pour assister à l'abattage, au dépeçage et à l'éviscération de la bête réservée à l'éleveur qui a obtenu un agrément temporaire pour l'occasion.
La fête va durer trois jours. Du mouton sacrifié, le premier jour on mange le foie, puis le reste de la bête sera cuisiné en couscous ou en tajine et partagé avec les amis et la famille.
Interview de Kamel Bouzeghoub
En Isère, les trois abattoirs de La Tour du Pin, du Fontanil Cornillon et de Bourg d'Oisans et deux établissements, à Roissard et Savas-Mépin, sont autorisés à pratiquer ces abattages rituels. 3.000 ovins et 200 bovins y seront abattus en deux jours. En Savoie, des agréments ont été accordés aux abattoirs de Saint-Etienne-de-Cuines, Bourg-Saint-Maurice et Chambéry, et au GAEC Lison de Chamousset. Des "scarificateurs" habilités par les organismes religieux sont présents sur chaque site.
Reportage de Cédric Lepoittevin et Christelle Nicolas
Soucieux des risques sanitaires et du respect de la réglementation, les services préfectoraux rappellent que l'abattage clandestin est passible de 6 mois d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.