"Est ce que l'on peut-être maire de Lyon et sénateur à temps plein? Il semble que non puisque c'est M.Collomb lui -même qui le dit".Le président du Sénat a répondu au sénateur-maire de Lyon qui se plaignait du nouveau réglement de la haute assemblée et des sanctions financières pour absentéisme
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a réglé mercredi ses comptes avec le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb (PS), qui s'était plaint que les pénalités appliquées pour absentéisme à la Haute Assemblée aient fait tomber ses revenus à 4.000 euros par mois.
"Est-ce qu'on peut être maire de Lyon à temps plein et sénateur à temps plein?" a demandé M. Larcher en présentant ses voeux aux membres de l'Association des journalistes parlementaires. "II semble que non, puisque c'est lui-même, M. Collomb, qui le dit", a-t-il poursuivi. "Et si quelqu'un ne peut pas exercer les deux mandats, il a la liberté de ne pas les exercer, c'est un choix", a asséné l'élu des Yvelines.
"Mes revenus sont plafonnés, je ne touche donc rien en tant que maire de Lyon et président de la métropole. Je suis donc tombé à 4.000 euros par mois", avait lâché M. Collomb auprès du Point, en se plaignant de sanctions appliquées par le Sénat pour absentéisme.
"Ce que M. Collomb nous dit constitue une sorte d'hommage à la réforme que nous avons définie ensemble au Sénat", a poursuivi M. Larcher. Celle-ci, appliquée depuis plus d'un an, frappe directement les absents récidivistes au portefeuille. Il a précisé que les questions d'actualité sont maintenant suivies par plus de 75% des sénateurs, et que le taux de présence en commission est de plus de 80%.
M. Larcher a par ailleurs réfuté l'excuse avancée par M. Collomb, un agenda "impossible à organiser". "Les questions au gouvernement sont fixées deux mois avant le début de la session, les commissions siègent tous les mercredis matin, et pour les votes solennels, c'est la conférence des présidents
qui les fixe, trois semaines ou un mois à l'avance", a déclaré M. Larcher.