Affaire "Air Cocaïne": Pascal Fauret et Bruno Odos jugés à Saint-Domingue

Les deux pilotes originaires de Rhône-Alpes, Pascal Fauret et Bruno Odos, sont normalement jugés à partir de ce lundi 1er décembre en République dominicaine. Ils sont soupçonnés de trafic de drogue après la découverte de 700 kg de cocaïne dans leur avion privé, en mars 2013.

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L'audience doit démarrer à la mi-journée devant un tribunal de Saint-Domingue. Elle était initialement prévue le 22 septembre mais avait été reportée à la demande de plusieurs avocats de la défense. Ils disaient avoir besoin de plus de temps pour étudier le dossier et dénonçaient l'absence de certains témoins et d'un interprète français.

"Nous sommes prêts, avec nos témoins, pour faire connaître (les faits) ce lundi et ce que nous espérons, évidemment, c'est que nos clients soient blanchis", déclare à présent l'avocate Maria Elena Gateraux, qui représente les deux pilotes.

En plus de l'Isérois Bruno Odos et du lyonnais Pascal Fauret, deux autres Français sont appelés à comparaître, ainsi que 10 Dominicains. 

L'affaire

Le 20 mars 2013, Pascal Jean Fauret, 44 ans, Bruno Odos, 54 ans, Alain Castany, 67 ans, et Nicolas Pisapia, 38 ans, avaient été interpellés sur le tarmac de l'aéroport de la station balnéaire de Punta Cana alors qu'ils s'apprêtaient à décoller à destination de Saint-Tropez dans un appareil qui transportait de la cocaïne répartie dans 26 valises. L'avion, un Falcon 50, appartient à l'homme d'affaires français Alain Afflelou, qui l'avait confié à une société de location (SNTHS).

L'enquête avait également conduit à l'arrestation d'une trentaine de Dominicains parmi les services de sécurité de l'aéroport et dans les rangs de la police, notamment. Les quatre Français ont passé 15 mois en détention provisoire avant de retrouver la liberté en juin, avec toutefois interdiction de quitter le pays.

L'avocate des pilotes plaide leur innocence, arguant qu'ils n'étaient pas informés de la nature des bagages qu'ils transportaient, en vertu de la réglementation aérienne internationale. Mais le procureur a nié le statut commercial du voyage, affirmant qu'il s'agissait d'un vol privé, et que les deux pilotes étaient donc responsables de ce que transportait leur appareil.
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