Alors que les révélations du Canard enchaîné sur l'emploi présumé fictif de Penelope Fillon se poursuivent ce jeudi 2 février, certains élus Les Républicains d'Auvergne-Rhône-Alpes remettent en question la candidature de François Fillon, quand d'autres font bloc autour de lui.
À deux mois de l'élection présidentielle, le candidat de la droite est dans la tourmente. François Fillon confiait d'ailleurs mercredi sur BFMTV qu'il ne passait pas "un moment agréable".
À la suite des révélations du Canard enchaîné, le parquet financier a ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
Depuis le déclenchement du "Penelope gate", le candidat du parti Les Républicains, investi lors la primaire de la droite et du centre le 26 novembre 2016, a vu plusieurs de ses soutiens le lâcher, au premier rang desquels un député de la région.
→ Celui qui le conteste
Le député du Rhône Georges Fenech a été le premier parlementaire du parti Les Républicains à remettre en question la candidature de l'ancien Premier ministre, estimant mercredi au micro de Franceinfo que "la situation est très compromise" et que "le résultat de la primaier est caduc".Nous sommes un peu l'orchestre du Titanic, nous sommes en train de couler
L'élu, qui disait "exprimer tout haut ce que beaucoup, beaucoup de parlementaires pensent tout bas", s'est également exprimé sur BFMTV : "Nous sommes un peu l'orchestre du Titanic, nous sommes en train de couler". "J'appelle vraiment tous les parlementaires, tous les élus de notre famille politique à provoquer un Conseil national extraordinaire. Nous devons prendre une décision dans l'urgence".
#PenelopeGate "La situation est très compromise (...) le résultat de la primaire est caduc" déclare Georges Fenech, député LR du Rhône pic.twitter.com/j1I1YMdAYc
— franceinfo (@franceinfo) 1 février 2017
→ Ceux qui le soutiennent
Le président du conseil régional Laurent Wauquiez n'a pas encore pris publiquement la parole pour défendre François Fillon, mais il fait partie des signataires d'une tribune, publiée ce jeudi dans Le Figaro, dénonçant "une tentative de mise à mort" du candidat de la droite.Parmi les signatures figure également celle du secrétaire général du parti Les Républicains et maire d'Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie) Bernard Accoyer. Interrogé sur Radio Classique et Paris Première, l'ancien président de l'Assemblée nationale a dit souhaiter une enquête rapide pour éclaircir les soupçons pesant sur le candidat Les Républicains.
"Il faut que la justice, l'enquête préliminaire à ce stade, aboutisse extrêmement vite", sans quoi nous serions, selon M Accoyer, "devant une intrusion très problématique, une très grave intrusion de l'autorité judiciaire dans la vie démocratie française".
Soutien plein et entier à @FrancoisFillon ! Amplifions la campagne et revenons au débat d'idées > https://t.co/Jb74sYn1GM #lesRépublicains pic.twitter.com/nd0DfUiJm1
— Bernard Accoyer (@BernardAccoyer) February 1, 2017
En Auvergne, le vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Brice Hortefeux a également signé la tribune du Figaro.
La polémique n'est pas encore prête à se tarir. L'émission Envoyé spécial sur France 2 a annoncé la diffusion ce jeudi soir à 20H50 d'une interview de 45 minutes dans laquelle Penelope Fillon affirmait, en 2007, "je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là".