Au départ du cortège, ils étaient une centaine, ce mardi 5 octobre, à Grenoble. Mais en milieu de matinée, ils n'étaient plus qu'une quarantaine devant la Préfecture. La mobilisation des lycéens pour réclamer le retour de Leonarda et de Khatchik s'est essoufflée, au fil des heures.
Le cortège des lycéens est parti du lycée des Eaux Claires, est passé par Vaucanson puis Stendhal, avant de s'arrêter devant la Préfecture de Grenoble. Entre-temps, le défilé a perdu des manifestants! Ils n'étaient plus qu'une quarantaine vers 10 heures.
Pas facile de "remobiliser" après la "pause" des vacances de la Toussaint. Les syndicats lycéens et étudiants se disent toutefois bien décidés à tout faire pour que l'affaire Léonarda ne se reproduise plus jamais. "La pression médiatique est beaucoup retombée, mais c'est pas fini pour nous, on maintient le mouvement", affirme une représentante de l'UNL, "ce qu'on veut, c'est changer la politique migratoire."
Dans le reste du pays, quelques établissements étaient perturbés. "Rien n'a changé, on reste mobilisé", a martelé un porte-parole du syndicat lycéen Fidl, indiquant qu'une dizaine de lycées étaient "mobilisés" à Paris et dans sa banlieue, dont certains étaient déjà à la pointe de la mobilisation avant les vacances de la Toussaint et lundi.
Emotion "entendue"
Lundi, le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a appelé les jeunes à éviter de recourir à "la violence et au blocus", affirmant que "leur émotion légitime a(vait) été entendue" avec une circulaire permettant de "sanctuariser l'école et le périscolaire". Reste que les manifestants jugent qu'il faut "changer" la loi elle-même, parce qu'elle est "injuste", rejetant les concessions faites le 19 octobre par le chef de l'Etat, qui avait proposé à la collégienne de revenir étudier en France... mais sans sa famille.