Les agriculteurs demandent des comptes à une députée de l'Isère

Les syndicalistes de la FDSEA, -qui dénoncent une crise agricole sans précédent-, ont symboliquement demandé des comptes à une députée de l'Isère, ce vendredi 12 février. Qu'a fait l'Assemblée nationale depuis l'été pour aider les agriculteurs?, ont-ils demandé à Marie-Noëlle Battistel. 

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C'est l'histoire de Maxime et de Julien. Deux frères qui ont repris depuis un an la ferme familiale: 120 bêtes pour cette exploitation laitière qui peine aujourd'hui à être rentable. En 2015, ces deux jeunes agriculteurs ont même dû faire l'impasse sur leur salaire de mai à juillet.

Au total, l'exploitation a subi une perte de 15% l'an passé, l'équivalent de 34.000 euros qui auraient dû être réinvestis pour conserver ou améliorer les équipements. 

Ce schéma se reproduit à l'infini quand on regarde la situation des agriculteurs de l'Isère. Jeudi soir, le chef de l'Etat Francois Hollande leur a bien annoncé la baisse des cotisations sociales. Mais ils ont du mal à croire qu'ils vont ainsi sortir de la crise. 

Ce vendredi matin, la députée PS de l'Isère, Marie-Noëlle Battistel est venue à leur rencontre. Pour elle, rien ne changera vraiment tant que l'Europe ne bougera pas.

Reportage de Maxence Regnault, Yves-Marie Glo, Alain Galtier et Virginie Muamba

Intervenants: Julien Girard, agriculteur; Maxime Girard, agriculteur; Marie-Noëlle Battistel, députée PS de l'Isère

La FDSEA dénonce surtout des prix agricoles qui continuent de chuter, des charges qui ne baissent pas et des contraintes administratives qui se multiplient.

Pour le syndicat, "s’il est clair que le législateur français ne peut pas directement agir sur les prix, il peut en revanche légiférer pour redonner de la compétitivité aux exploitations, par des mesures sur la fiscalité, sur la baisse des charges sociales, sur la baisse du coût du travail. Par des mesures fortes pour stopper toutes ces contraintes administratives qui s’empilent. Par des mesures en faveur de l’étiquetage des produits français."

Lundi, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll doit rencontrer ses homologue européens. La France compte notamment demander "un plan européen de stockage" pour désengorger le marché de la surproduction de lait et de porc.

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