L'alerte sanitaire sur la rivière d'Ain a été levée mardi suite à des analyses négatives. Après le décès d'un chiot qui s'y était abreuvé sur la commune de St-Jean-de-Niost, on craignait une pollution massive. Ce danger semble écarté, mais le maire de la commune voudrait comprendre.
Le chiot des Venard, un couple de Saint-Jean-de-Niost, est mort le 23 août après avoir joué sur les bords de l'Ain. En quelques heures, l'animal s'est paralysé et le vétérinaire n'a rien pu faire pour le sauver. Les premiers prélèvements ont confirmé la cause du décès: les cyanobactéries (également appelées algues bleues ou algues vertes, potentiellement toxiques).
Dans la foulée, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes demande donc au Maire, Jean-Pierre Herman, de faire interdire la baignade par arrêté, et procéde à des analyses d'eau complémentaires dans le secteur.
Des résultats différents
Finalement, en contradiction apparente avec les premières analyses, ces mesures ont fait apparaître une absence de toxine et une concentration en cyanobactéries très inférieure à 100 000 cellules par millilitre.Logiquement, l’ARS a donc levé l’alerte sanitaire sur les communes de Saint-Jean-de-Niost. Par ailleurs, deux lâchers d’eau ont été effectués sur la rivière d’Ain au mois d’août, au niveau du barrage d’Allement, pour en améliorer les conditions écologiques et sanitaires, par un phénomène de brassage et de dilution des eaux.
Lever les doutes
Dossier clos donc, en principe. Mais monsieur le maire, Jean-Pierre Herman, aimerait bien comprendre ce qui a conduit au décès du chien des Venard, d'autant que le même jour, au même endroit, un autre chien âgé a batifolé et connu le même sort funeste.Alors, il va demander à avoir communication des analyses de prélévement effectués sur le chiot décédé et envoyées à un laboratoire nantais. Car les abords de la rivière d'Ain sont un terrain de ballade fréquenté par les habitants de Saint-Jean-de-Niost, les buyatins. Et parfois en été, le lieux de baignades improvisées, à défaut d'être autorisées. Et un maire avisé ... en vaut deux.