Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, la solidarité s'exprime à l'égard des soignants. Dernier exemple en date, le défi d'un pompier de l'Ain. Durant 24 heures, il a pédalé dans son jardin pour récolter des fonds afin d'offrir un peu de loisirs aux personnels des services de réanimation.
Samedi 16 mai au matin, les habitants de Meillonnas (Ain) se relaient devant la maison de Fabien Messon. Ils passent saluer le pompier professionnel qui tente un défi et mettent quelques pièces dans la tirelire. Depuis vendredi 15 heures, l'homme a enfourché un home trainer, bien décidé à pédaler pendant 24 heures.
"La nuit n'a pas été facile, heureusement j'ai toujours eu quelqu'un pour pédaler à mes côtés et qui me faisait des piqûres de rappel sur le 'pourquoi je faisais ça'", se souvient Fabien.
La cagnotte qui grimpait, avait aussi tendance à le rassurer. Son but, c'est de combler les personnels des services de réanimation de Bourg-en-Bresse (hôpital Fleyriat & clinique Convert), de leur offrir un cadeau, un repas au restaurant par exemple. En gros, marquer le coup devant un investissement sans faille.
"En tant que pompier, j'ai régulièrement été en contact avec des soignants depuis le début du Covid. J'ai souvent vu qu'ils étaient débordés, qu'ils manquaient de moyens. C'est ce qui a fait mûrir ce projet", témoigne Fabien Messon.
Mais ce cycliste amateur, sportif émérite, connaît aussi le monde médical pour une autre raison. "Le 8 juin, ça va faire 10 ans que je suis 'greffé moelle osseuse'. J'avais un lymphome avec le même traitement qu'une leucémie aiguë. J'ai eu la chance d'avoir une donneuse compatible", détaille Fabien avec émotion.
Si ces 24 heures sont dédiées aux soignants, des affiches font aussi la promotion du don d'organes sous la grande tente où le pompier pédale.
15h30, épuisé après 645 kilomètres parcourus, le héro du jour lève les bras. Son défi est relevé, il a collecté un peu plus de 1600 euros, entre ce que les passants ont donné et la cagnotte virtuelle. On peut encore participer durant 5 jours.
Reportage Franck Grassaud & Béatrice Tardy
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