Après qu'un nouveau virus de grippe aviaire (H5N8) a été diagnostiqué chez des oiseaux migrateurs en Suisse et en Allemagne, la France a décidé, ce jeudi 17 novembre, de prendre des précautions pour protéger les producteurs de volailles. L'heure est à la prévention en Ardèche et dans l'Ain.
Le risque de grippe aviaire a été réévalué de "négligeable" à "élevé" dans certains départements de France, après la découverte, dans le Nord de l'Europe, de cas d'influenza aviaire "hautement pathogènes", liés au virus de souche H5N8.
La crainte réside dans le fait que des oiseaux sauvages migrateurs porteurs du virus peuvent l'importer dans les exploitations. Des mesures de confinement sont donc prises dans les zones dites à risque. 271 communes de l'Ain sont notamment concernées.
En revanche, si le confinement est préconisé, il ne concerne pas tous les élevages. Exemple en Bresse, où la volaille AOC a obligation de sortir en vertu de son cahier des charges. On parle donc ici de mesures de biosécurité. Les visiteurs doivent emprunter un parcours déterminé avec passage par le pédiluve. Les poulets peuvent gambader mais sont nourris à l'intérieur. Enfin, un vétérinaire visite chaque exploitation pour déterminer les risques de contamination.
Reportage Franck Grassaud et Pierre Lachaux

Cet épisode intervient deux mois à peine après la fin du confinement des oies et des canards dans le Sud-Ouest, qui avait permis à la filière du foie gras de reprendre le cours normal de ses activités.
Aucun cas de transmission à l'homme du H5N8, ce nouveau virus apparu pour la première fois fin juin dans le sud de la Sibérie, n'a été signalé par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), mais le séquençage de cette souche est toujours en cours pour déterminer si elle est ou non transmissible à l'homme.