"Le mec qui fait les ongles" dans une Tiny House à Replonges (Ain)

En France, les Tiny Houses se sont fait une petite place ces dernières années dans le marché des résidences secondaires. Ces maisonnettes mobiles séduisent car elles offrent le confort sur quelques mètres carrés. Dans l'Ain, un prothésiste ongulaire a fait le choix de s'installer dans une Tiny. 

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Aux Etats-Unis, les micro-maisons ont la cote. De plus en plus d'Américains se tournent vers les Tiny Houses, des maisons de moins de 40m² au moindre impact sur l'environnement. Si outre-Atlantique, on fait ce choix pour une résidence principale, en France la tendance se lit surtout dans les résidences secondaires. 

Le plus souvent, les Tiny Houses ont des roues, donc assimilées à un habitat mobile, style caravane. La construction ne nécessite donc pas la demande d'un permis de construire. Comme ensuite on ne peut pas stationner plus de trois mois au même endroit, il vaut mieux demander une autorisation en mairie. 

C'est ce qu'a fait Jérémy Tissier quand il a décidé d'ouvrir un commerce dans une Tiny. Le prothésiste ongulaire est aujourd'hui installé à la campagne, à Replonges dans l'Ain. Son institut sur roues est positionné à côté de son domicile, avec vue... sur les vaches du champ d'à côté. "J'aurais bien aimé en faire un commerce totalement autonome avec panneaux solaires, mais mes besoins en énergie n'auraient pas été comblés", regrette "le mec qui fait les ongles", le nom de son enseigne. 

"Prothésiste ongulaire c'est ma profession depuis 17 ans, j'ai d'abord exercé dans une boutique à Mâcon puis à mon domicile à La Roche-Vineuse. Au moment de me séparer de mon ex-compagne, je me suis rendu compte de la difficulté de mettre vie privée et vie professionnelle sous le même toit. J'aurais pu reprendre un commerce en ville mais j'aimais trop cette vie à la campagne. D'où l'idée d'une Tiny. Elle est là aujourd'hui, demain elle peut être ailleurs sans que je perde mon outil de travail", détaille Jérémy qui estime qu'en 2 ans de loyer pour un commerce en ville, il aura amorti sa Tiny. Elle lui a coûté un peu plus de 50.000 euros, déco comprise. Et la déco chez "le mec", c'est important. C'est un passionné de têtes de mort décoratives, à la manière des Mexicains. 

Si l'aventure est possible, c'est surtout parce que Jérémy s'est fait un nom et une clientèle. "Mes clientes acceptent de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour un rendez-vous toutes les 4 semaines. Si j'avais dû me faire une clientèle, je ne me serais peut-être pas installé ici dans une Tiny. Mais je pense que dans certains villages où il n'y a pas de commerce, une Tiny peut devenir une alternative." 

Reportage Franck Grassaud et Maryne Zammit
A Replonges, dans l'Ain, Jérémy fait les ongles à ses clientes dans une Tiny House. ©France 3

En tout cas, les adeptes de la pose d'ongles en résine sont charmées. "On se sent comme à la maison, il y a un côté cocon", témoigne l'une d'elles. "C'est un endroit atypique pour un homme atypique", fait remarquer une autre. 

Ce qu'elles ne voient pas forcément, c'est que Jérémy a pensé à tout, y compris à sa passion pour la musique en commandant sa Tiny. Le plafond est recouvert de mousse, pour créer une belle acoustique, il y a aussi d'imposants placards pour les instruments et les enceintes. "Ma compagne est chanteuse, donc on se dit qu'on pourrait avoir besoin un jour de l'institut pour répéter."

Son commerce/studio sur roues ne fait que 15m², toilettes sèches comprises, mais sa conception, avec des rangements partout sans que ça se voit, est une belle réussite. Jérémy aura attendu un an avant d'être livré par "La Maison qui chemine", le constructeur de Dordogne qui a visiblement pris un sacré plaisir dans cette aventure très esthétique. 
 
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