Coup dur pour les patients de l'Ain qui utilisaient les six cabines de téléconsultation médicale du département : la société parisienne qui les gérait est en liquidation. Ces cabines, propriété, du Département, avaient pourtant su trouver leur public.
Six cabines de télémédecine étaient installées depuis quatre ans dans l'Ain. La société parisienne H4D qui en gérait le fonctionnement a été placée en liquidation judiciaire ce jeudi 26 septembre. Cette entreprise spécialiste de télémédecine avait été placée en redressement judiciaire le 4 juillet dernier. Au Conseil Départemental, propriétaire des cabines, c'est la stupéfaction.
"On n'avait pas d'alerte spécifique. Ça a été une surprise. La société nous fournissait la cabine, la maintenance sur la première année et ensuite les rendez-vous médicaux. Une plateforme téléphonique permettait de prendre rendez-vous. Le Département n'a pas la compétence ni la capacité humaine pour cette prise de rendez-vous, quelqu'un doit le faire à notre place", explique Martine Tabouret, vice-présidente du Conseil Départemental de l'Ain.
Pallier la pénurie de médecins
Depuis quatre ans, dans les zones sans médecin où elles ont été installées, ces six télécabines ont permis plusieurs milliers de consultations. "Il y a eu une montée en puissance. Il n'y en avait qu'une en 2020 et jusqu'à six aujourd'hui. 10 000 Aindinois ont pu bénéficier de cette ressource médicale. C'était un service qu'on rendait aux Aindinois", ajoute-t-elle. Un outil médical au service des habitants, loin d'être négligeable.
C'était une ressource médicale sur certains territoires et on la supprime — momentanément, on l'espère (...). L'idée est de rouvrir ces cabines le plus rapidement possible.
Martine TabouretVice-Présidente du Conseil Départemental de l'Ain
Ce rôle de santé publique, le département de l'Ain veut le préserver à tout prix. "On a contacté les deux départements qui sont dans la même situation que nous, les Yvelines et la Seine-et-Marne, pour essayer de travailler ensemble. On espère qu'un concurrent va être intéressé par ces cabines qui sont des outils intéressants", ajoute Martine Tabouret.
En attendant l'arrivée d'un nouvel opérateur, les cabines seront muettes et les patients renvoyés à la pénurie de médecins généralistes.